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31 décembre 2019

La Guajira

Après la forêt tropicale, le désert à seulement quelques kilomètres !
Voir carte
https://www.polarsteps.com/IsabelledesMoutis/2825223-colombie?s=6db90766-9b1a-4886-9f14-bea21d6bb7e8

Une journée à Rioacha pour laver mon linge, me reposer et mettre à jour mon blog et me voilà repartie pour un tour en 4x4 de 3 jours pour aller visiter la partie la plus au nord de la Colombie, La Guajira
On est 6 par 4x4 plus le chauffeur , César, sympa et efficace. J'ai la chance de tomber sur un groupe sympa. Un couple de Colombien homo dont un parle pas trop mal anglais et est très sympa, un autre colombien de 44 ans qui voyage seul et un couple anglo- italien d'une trentaine d année .
On visite d'abord des marais salants




Apres des dernieres courses (on doit prendre notre eau pour les 3 jours), on part pour Cabo de la Vela.
La ville d'Uribia est terriblement sale, des champs de plastiques partout. Ça a l'air très pauvre. C'est la capital de l'ethnie Wayuu. On traverse ensuite des régions désertiques avec des enfants qui tendent la main au passage des voitures. Que peuvent ils boire et manger dans des zones si arrides?
Cette pauvreté me fait mal au coeur et je me sens mal en mangeant ma langouste en arrivant même si ici ce n'est guerre plus cher qu'un poisson.




C'est un spot de kite surf.

 Après le déjeuner,  on part de balader et se baigner sur une autre plage et regarder le coucher de soleil d'un point stratégique











On revient dormir à Cabo de la Vela. C'est ma première nuit en hamac, en Chinchero plus exactement c'est à dire de grands hamacs du coin , plus confortable. Ma première nuit n'était pas terrible mais on s'habitue.

On reste un peu sur la plage le soir, c'est sympa, il y a de la musique anglaise !
Le lendemain, on fait 4 heures de piste défoncée pour rejoindre Punta Gallinas où  nous passerons notre 2eme nuit.
En route, les enfants ne tendent plus la main, ils font des barrages avec une corde ou une chaîne de moto ou vélo. Le chauffeur a prévu les péages en apportant 50 petits sachets d'eau et des biscuits. Moi aussi j'en avais apporté car on m'avait prevenue. Pas top pour l écologie mais quand des enfants ont soif l'écologie n'est plus une priorité !




L'artisanat local: des sacs faits au crochet







Les coins d'ombre sont rares

 Des qu'on s'arrête, les enfants viennent nous vendre des bracelets














On escalade une belle dune avec du sable roux magnifique.



 On nous propose de faire du sand surf . On glisse sur une planche "de surf" sur la dune très raide et on finit dans la mer. Le côté  adrénaline m'attirait, comme d'hab, mais mon petit Jiminy Cricket (qui s'exprime de plus en plus) m'a appelé à la raison en me disant que ce n'était plus de mon âge et pas non plus raisonnable de prendre des risques dans un coin aussi loin de tout.
Notre ami Carlos est descendu mais c'est viandé à grande vitesse arrivé en bas. Son pied était complètement tordu. On nous a parlé d'une ambulance qui allait venir le chercher mais finalement il a passé le 31 décembre au camp avec nous. On l'a dorloté. Le lendemain on lui a fait une attele de fortune avec 2 bouts de bois et du scotch. Heureusement que j'avais des anti inflammatoires et des anti douleurs car il n'y avait rien dans leur trousse de secours. On a fait les 6 heures de pistes direct afin de l'enmener à l hôpital. La route fut un  vrai calvaire pour lui avec toutes les secousses et vibrations. J'ai du me faire la morale pour me détendre car je me rendais malade pour lui a chaque secousse. Le verdict de l'hopital: péroné fracturé et luxation du tibia !! Il doit être opéré.  Quel bon début d'année pour lui.



Notre dortoir : j'ai eu un peu froid car il y avait beaucoup de vent, mais on était au calme.

Quand il fait froid, comme ce soir là, on peut même le fermer !
Pendant la journée la température monte jusqu'à 36 mais les soirées et nuit sont fraîches.
Pendant notre retour direct vers l hôpital, notre super chauffeur a commandé par téléphone dans un restaurant sur la route. On s'est juste arrêté pour récupérer le repas en take away et j'ai enfin pu utiliser les toilettes (youpie !!!) Et on a mangé notre soupe dans la voiture en roulant. Heureusement qu'on avait pas pris un poisson entier à décortiquer.  C'était une espèce de soupe (casserole) aux fruits de mer avec du riz absolument délicieux. Le meilleur plat local que j'ai mangé depuis mon arrivée.
Le soir du 31, ils nous avaient préparé un feu et on était quelques un autour à discuter et admirer les étoiles. A 10h la nouvelle année étant déjà commencée en France, j'ai été rejoindre mon chinchoro (hamac). Je me suis levée vers 1h du mat quand toutes les lumières étaient éteintes et j'ai été contempler le ciel et la voie lactée C était grandiose. On était vraiment loin loin de tout et de toute pollution  !

Le bilan de cette étape est très mitigé. A moins d'être passionné de désert (ce qui n'est pas mon cas), ça fait beaucoup de km de mauvaises pistes pour pas grand chose.

25 décembre 2019

La Ciudad Perdida ou la cité perdue

Les indiens avaient construit cette ville au V siècle au coeur de la Sierra  Nevada mais avaient été massacrés et avaient du fuir lors de l'arrivée des espagnols.
 La Sierra Nevada est le plus haut massif montagneux côtier avec des sommets à  5 700 m.
Cette cité est restée engloutie dans la jungle pendant 4 siècles avant d être découverte par des pilleurs de tombes en 1970. Ce n'est que quelques années plus tard que des archéologues et l'armée ont sécurisé le site.
Pour la découvrir, il faut faire ce trek de 4 jours (ou plus) dans la jungle accompagné d'un guide. Il y a 50 km aller retour et la cité est à 1 200 m d'altitude. Sur le papier cela ne paraît pas extraordinaire mais il faut rajouter des montées et des descentes de malade, un terrain très accidenté et boueux, la chaleur, l humidité  et les insectes voraces !
J'avais réservé avec la seule agence locale et on avait un guide tout petit et mignon de la tribu des Wiwas ( c'est egalement le nom de l'agence).




Nous n'étions que 5 dans notre groupe ce qui est exceptionnel en cette saison touristique mais le fait de partir pendant noël  à fait qu'il y avait beaucoup moins de monde dans toutes les agences. J'ai vu la différence en redescendant. Malheureusement mon groupe n'était pas sympa. Heureusement qu'il y avait un traducteur car je ne comprenais pas l'Espagnol très haché de notre guide.
Deux heures de 4x4  dont une de piste pour arriver au départ du trek






Le premier jour on ne marche que 3 heures mais c'est que de la montée raide et c'est en plein cagnard. Il fait 32 degrés à l'ombre, ressentis 34 , humidité proche de 90 %, je vous laisse donc imaginer les conditions. Je crois que je n'avais jamais autant transpiré pendant tous le trek même si les jours 2 et 3 on est à l'ombre de la forêt  et que,  plus on monte, plus il fait frais (ou disons moins chaud).
Nous ne portons que nos propres affaires. Les mules portent toute la nourriture.


Le premier camps était tout neuf et tout propre et nous n'étions que 2 petits groupes. Sympa

Lever de soleil.  On part à 6 heure tous les matins.
Le deuxième jour on marche prés de 8h avec une pose bien agréable pour se baigner au pied d'une cascade. Après 4h dans les pattes, le guide nous annonce 1h 30 de montée ! C'était très raide et caillouteux. Je n'en pouvais plus. Arrivé en haut, la récompense: une pose avec des fruits. Mais quand il nous annonce qu'il reste encore 1h 30 de marche jusqu'au camp,  il faut garder le moral et vraiment puiser dans ses resources. A l'arrivée, j'étais lessivée !
Dur dur !!

Pour ceux qui n'en peuvent plus il y a l option "taxi"

Je découvre en arrivant qu'il n'y a que des hamacs pour dormir. Oups ! Je crains de me bloquer le dos. Je fais ma vieille (je l'étais comparé aux autres!) coincèe du dos et demande si il n'y a pas un lit. Le seul lit était celui du responsable du camp et il me l'a gentiment cédé .










Difficile de poser à côté d'une bimbo colombienne 






A une cabana où  on a fait la pause il y a avait beaucoup de militaires.. Ils sont la pour nous protéger  

Cette vieille femme fait un de leur sac typique au crochet
Le dernier camp avant la cité

En mode dortoire. Promiscuité maximale !

Le troisième jour, on part avant 6 h en espérant arriver les premiers. Il y a 45 minutes de marche et comme il y a un camp plus près de la cité, il y a déjà du monde lors de la traversée de la dernière rivière . C est la seule où  il n'y a pas encore de pont.



On monte ensuite les 1300 marches qui mène à la cité.


Mais après il y a encore des marches





Elles doivent avoir un cou super musclé pour porter leur bébé ainsi

La fille du Mamo (le chef spirituel) nous remet un bracelet










Avant d'entrer sur le site, on fait une cérémonie de purification avec des feuilles de coca et en tournant autour d'un cercle de pierre.
Un mois par an le site est fermé pour le rendre aux indiens qui y pratiquent des célébrations et rituels.
Le site s'étend sur 30 hectares mais les indiens n'ont pas souhaiter que tout soit mis à jour. C'est un site sacré pour eux et il y reigne une certaine spiritualité.

Un échantillon de l'Espagnol de Juan

On nous parle d'une grande diversité de vie sauvage et je veux bien le croire mais les animaux doivent fuir les touristes et se retirer dans les immensités  totalement vierge de vie humaine plus loin.  Nous n'avons rien vue à part des écureuils et un caméléon.
J'ai beaucoup aimé en savoir plus sur ces tribues qui vivent encore à l écart de notre monde moderne.
J'espère pouvoir rester dans un village Kogi afin d'en apprendre plus mais pour le moment ce n'est pas confirmé.












Au dernier camp, il y avait beaucoup de monde et les draps sentaient vraiment mauvais !

Heureusement, il y avait la rivière pour se baigner (même si ils nous ont fait payer l'accès )


Il a plu la dernière nuit ce qui fait que le terrain était encore plus boueux


Je suis contente d'avoir pu aller jusqu'au bout sans trop de dommage. Dans d'autres groupes plusieurs personnes sont redescendues en moto pour éviter les 2 dernières heures de marche en plein  soleil
Certains ont eu la tourista pendant le trek, d'autres des ampoules qui se sont infectées et probablement beaucoup d'autres miseres . Perso mon ventre me posait problème la veille du départ, je n'avais rien mangé ; pendant le trek, no problème et la nuit de mon retour, j'ai commencé à me vider ! C'est suffisamment dur s'en rajouter des handicaps supplémentaires.
Je me félicite d'avoir apporté mes bâtons de marche ce que je n'avais pas fait jusqu'à présent. Ils m'ont beaucoup aidé surtout avec ma douleur au genou le dernier jour.
J ai beaucoup pensé  avec reconnaissance à mon chirurgien car aucun problème de hanche !!