Translate

27 février 2023

La vallee de Baliem (suite)

Après 2 nuits dans le village je pars avec mes affaires car le soir je dormirais à l’hôtel 😃 

La voiture nous attend un peu plus bas sur la route et m’emmène dans un autre village où ils ont une momie vieille de 350 ou 400 ans. C’était apparemment un chef de guerre  vénéré. 

Le village est beaucoup plus touristique. Je dis ça mais je n’ai pas aperçu un seul touriste de tout mon séjour !  Ce que je  veux dire, c’est que c’est plus basé sur l’argent; il faut payer si on veut prendre des photos des quelques personnes en tenue traditionnelle. Je suis contente de ne pas avoir commencer par ça, ce qui était prévu à l’origine ! En plus, ils vendaient leur souvenir bien plus cher que le village qui m’a reçu pour le pig festival




                                      Photo volée 😉 



Ils font presque la même tête (d’ennuis ), vous ne trouvez pas ?

Après cette visite éclaire, retour à l’authentique! La voiture nous a déposé,  mon guide, le cuisinier et moi pour une bonne grimpette de 2h dans la forêt afin de découvrir comment ils font du sel à partir de bananier!  Projet quelque peu surprenant, vous l’avouerez !

Nous commençons à marcher, les paysages sont beaux



Et puis une femme nous rejoins, très amicale même si nous ne parlons pas la même langue.








Arrivé en haut il y a,  à côté de là rivière une petite marre d eau salée. Et oui, la nature nous réserve des surprises. Je me souviens de mines de sel au Pérou en plein milieu de la montagne !

Je veux aller m’assoir à l’ombre un peu plus loin, mais le guide m’interpelle ! Pas par ici, c’est une zone sacrée. Il me montre les rochers où  j’ai droit de m’assoir et ceux qui sont sacrés ! 

La femme sort de son sac un morceau de tronc de bananier. Et commence à le frotter. 

Elle en fait des lambeaux qu’elle laisse tremper dans l’eau salé pendant 20 minutes






Ces morceaux de bananier salés serviront à saler les plats. Ils ont tous pris de l’eau salée dans un bidon ou une bouteille. C’est bon pour la santé d en boire un petit peu quand on est malade,  m’à expliqué mon guide ... parce qu’elle est salée ou parcequ’elle est sacrée, je ne sais pas.

Pendant que le bananier se gorge de sel, je mange le nasi goreng préparé et apporté par mon cuisinier. Ils m’ont également apporté des fruits de la passion. Il ne sont pas du tout acide mais ont peu de goût. J’en prends cependant pour faire le plein de vitamines C. 

Sur le retour, mon guide me cueille des feuilles particulières pour me rafraîchir; effet Kiss cool ! Lui il se cueille des feuilles pour rouler ses cigarettes. 




J’ai tellement aimé sa coiffe que je lui ai achetée ainsi que cette petite calebasse qui sert à mettre de l’eau. Au pig festival j’ai acheté un étui penien. Ils sont également fait à partir de calebasse.  Mes amIS, si vous souhaitez l’essayer, n’hésitez pas à me demander
Avec le cuisinier

Nous étions à peine dans la voiture, en route pour aller visiter une grotte lorqu’un déluge s’est abattu. Nous avons attendu dans la voiture qu’il se calme pour aller rapidement visiter la grotte. 

C était hyper glissant ! Heureusement que mon guide était là pour me donner la main !

Il ne fallait pas trop tarder car nous devions rentrer à l’hôtel bien avant la nuit à cause des problèmes  de sécurité à Wamena. Quatre nouvelles personnes avaient été tuées la nuit précédente. 

Les chambres étaient chère j’ai donc pris une chambre standard environ 30 € . C’était mieux que sous la tente mais le lit était mauvais et les murs moisis. J’aurais peut être dû accepter la 1ere chambre qu’ils m’avaient données  mais qui coûtaient 42 € ... a force de vouloir voyager pas cher ... j’ai regretté...

J’avais comme instructions de ne pas sortir de l’hôtel. Pour ce que j’avais vu de la ville, ce n’était vraiment pas tentant.  Seulement quand j’ai été au restaurant pour dîner, il était fermé. Ils avaient renvoyé le personnel plus tôt à cause de la situation, comme ils disent pudiquement. J’ai pu avoir de l’eau chaude et j’avais du thé au gingembre et des biscuits que je me trimbalais depuis Kei. Ça a fait l’affaire. La réception m’a gentiment rappelé pour me proposer une escorte pour commander quelque chose au restaurant d’en face. C’était sympa.

La dernière journée ne fut pas extraordinaire.  Le guide avait bien essayé de me renvoyer le 27 mais têtu, je lui avais répondu, j’ai payé pour 4 jours, je veux 4 jours. Je n'aurai peut être pas du, car il n’avait rien d’intéressant à me proposer. 

On a marché 2h 30 dans une savane pas particulièrement intéressante et souvent au soleil pour arriver au beau resort où devaient loger les Suisses. La salle de restaurant est,  en lui même un musée. Le propriétaire,  un Dr allemand,  a parcouru la Papouasie pendant 20 ans et a collectionné tous ces objets. Ils n’avaient pas un client et étaient ravis que je vienne prendre un  thé. Le gérant parlait un peu mieux anglais que mon guide et c'était sympa de discuter avec lui.


                                                   Plante  carnivore

Beaucoup de sculptures viennent du peuple Asmat, les coupeurs de tête et cannibales qui sont accessoirement aussi de très bon sculpteur de bois.









Vue du Baliem vallée Resort à 1 900 m d’altitude

Au retour après une route vraiment pourrie, on passe une décharge où  cochons et humains se battent pour trouver à manger. C’est d’une tristesse  ...

Cette journée fut éprouvante pour moi car je suis malade, tourista et toux persistante.  J’avais les jambes en cotton au départ et j’ai du puisé dans mes ressources profondes pour continuer. Heureusement on n’allait pas vite.  Au retour à l’hôtel, j’ai pris une douche et j’ai dormi 1h30. J’ai pris un déjeuner dîner à 16h avant qu’ils ne ferment le resto j ai fait mon sac et je me suis couchée tôt.

Le lendemain, départ à 6 h du matin de l’hôtel pour un vol à 7h

25 février 2023

La vallée de Baliem



La vallée de Baliem se situe au cœur de la Papouasie occidentale, dans les plateaux à l’ouest de l’île.  Cette grande île de l’Océanie est divisée en deux, la Papouasie occidentale (ou Nouvelle Guinée occidentale) qui est indonésienne et la Nouvelle Guinée orientale ou Papouasie-Nouvelle Guinée, qui est indépendante. Et c’est uniquement en Nouvelles Guinée que certaines tribues avaient pour coutumes de manger le corps des personnes décédées dans la famille ou celui d’ennemis tués au combat. Le cannibalisme n’à jamais été pratiques par les peuples de la vallée de Baliem. Vous voilà rassurés,  j’espère 😉 

La vallée de Baliem est encerclée par de hautes montagnes atteignant parfois jusqu’à de 4 700 m d’altitude. Wamena, sa capitale, est située à 1 700 m d’altitude et est accessible en Avion à partir de Jayapura. Les routes sont trop mauvaises et il faudrait entre 4 à 7 jours. J’ai eu l’impression qu’il faisait frais en sortant de l’avion environ 22 °C ( c est surtout plus sec) mais les nuits sont fraîches, une dizaine de degrés. 

De part son emplacement resté très difficile d’accès, la vallée de Baliem est un territoire encore mystérieux, très peu visité par les touristes ce qui m’a tout de suite attiré ! N’ayant pas réussi à convaincre Nathalie de m’accompagner, j’ai bien cru devoir renoncer car les treks sont déjà très chers à plusieurs mais vraiment pas envisageable seule. J’étais partie de France avec peu d’espoir lorsqu’un des guides avec qui j’avais été en contact m’a proposé de me joindre à un couple de Suisse qui avaient réservé. Les dates correspondaient, je regardais les vols, réfléchissais par rapport au prix, lorsque j’ai rencontré  Michèle à Kei qui était venue à Wamena il y a des années et m’a  poussée à y aller. 

Le départ de Sorong fut quelque peu stressant. Avant mon vol de 10h, j’ai pris le risque d’aller à 8h à l’ouverture du bureau de Telekomsel afin de faire débloquer ma carte SIM. A 8h30, ce n’était toujours pas fait mais je suis partie de peur de rater mon avion. Ils me promettaient de faire le nécessaire. J’ai repris un moto taxi et Nathalie m’attendait à l’aéroport avec mes baggages. A l’enregistrement j’ai appris que mon vol pour Wamena était annulé. Je n’étais pas surprise car les Suisses avaient reçu un mail la veille mais moi rien, et m’avaient prévenu. Une heure après ma carte SIM était toujours muette et je pensais que ça n’avait pas marché, quand j’ai eu l’idée de désactiver puis réactiver ma carte, et YOUPI !!!! J’avais enfin retrouvé la 4G. J’étais trop contente.  Car partir dans un coin aussi perdu sans pouvoir avoir de contact ça ne me plaisait pas.

J’ai donc quitté Nathalie qui partait pour Bali et fais la connaissance du jeune couple Suisse avec qui je faisais les 4 jours de trek. Je les ai trouvé bien jeunes (moins de 30 ans) et ils ont probablement du me trouver un peu âgée  ... 😉 Elle avait des hésitations mais j’ai réussi à la convaincre et on a pris le vol prévu pour Jayapura, une nuit à l’hôtel payée par Lion Air et un vol le lendemain matin à 8h30. Seulement voilà, la Papouasie n’est pas une région tranquille et on s’est réveillés à 5h45 pour lire un message de notre guide disant qu’il y avait eu des émeutes la veille (6 morts, quand même ! ) et que la police interdisait les treks dans le sud ce qui était à notre programme. Notre guide nous proposait un plan B. Au petit déjeuner la jeune Suisse me demandait ce que j’en pensais. J’essayais de la rassurer et je lui ai dis que maintenant qu on était là, il fallait y aller . Ils avaient malheureusement l’expérience de vacances en Guadeloupe lors des émeutes et de blocages où  ils avaient passé une semaine enfermés dans leur hôtel.  Elle avait peur qu’ils ferment l’aéroport et qu’on ne puisse plus repartir. Dans la voiture, à l’arrivée à l’aéroport elle m’annonce  qu’ils renoncent au trek et ne vont plus à Wamena. Je dois enregistrer mon sac et j’ai 10 minutes pour prendre ma décision. J’échange avec le guide qui dit que je peux venir même seule, alors je pars.

Ce que je n’avais pas anticipé, ce sont les palabres à l’arrivée car le guide voulait que je paye plus cher maintenant  que j’étais seule ! Apres une heure ou plus de communication par what s up avec les Suisses, il a été convenu que les Suisses, ayant annulé à la dernière minute, perdaient les 50 % déjà versés et que je ne devais donc pas payer plus cher. Les Suisses se feront rembourser par leur assurance car le gouvernement suisse interdit depuis 2 ou 3 jours à ses ressortissants de se rendre dans la vallée de Baliem. En effet un pilote néo-zélandais  à été enlevé avec demandé de rançon.

On a laissé mon gros sac à l’hôtel et on est parti pour le village de Kumugima du peuple Dani.  On a fait le plus gros en voiture et ensuite une demi heure de marche. J’ai passé 2 nuits dans ce village. L’après midi on a été marcher derrière le village et le lendemain il y avait le "pig festival".

Mon hôte est très gentil. Il a fait des études d agronomie et me fait faire le tour du propriétaire. Il parle 2 mots d’anglais! Mon guide un peu plus mais j’ai du mal à le comprendre et c’est réciproque vu comment il répond toujours à côté de mes questions. A côté de ça il est adorable et au petit soin pour moi. Le cuisiner qui est de ce village est d’un crasseux... ses enfants sont morveux et son fils (2 ou 3 ans) pas très cool. Il bat déjà sa mère !! Ils ont tous les mains tellement salle, les ongles noirs et pourtant tous le monde se sert la main. Ce serait les offenser de refuser, alors je sors discrètement mon gel hydro alcoolique de temps en temps.

J’ai beaucoup jouer avec les enfants. J’ai apporté des ballons à gonfler, ils adorent


Mon hôte et sa mère qui porte la petite de 8 mois dans ce grand sac

Je lui ai donné un biscuit mais il voulait absolument tremper dans mon thé ! 

Ils ont eu la gentillesse d’installer une tente dans la case où je  vais dormir plutôt que juste une moustiquaire au dessus de l’herbe séchée.  A l’origine c était pour le froid mais moi je vois l’avantage que ça m’isole mieux des moustiques, araignées très nombreuses et autres bestioles !!


Les repas se prennent dans la cuisine mais comme il n’y a pas de cheminée (comme souvent dans ces cases en Asie) la fumée du feu de bois à laquelle se rajoute les fumées de cigarettes rendent l’air difficilement respirable ! Ils fument tous, hommes, femmes et ado pratiquement en continue ! Même en rando. L’avantage de cet air irrepirable c’est que les moustiques n’aiment pas. Ils y en a vraiment  beaucoup de jours comme de nuit.

La cuisine et pièce à vivre

La famille élargie vient profiter du gueuleton !  Repas amélioré pour ma venue. J’étais sidérée par la quantité qu’ils mangeaient ! 


Des toasts pour le petit déjeuner ainsi que des pancakes à la banane cuites dans le fond d’un wok dans de l’huile!

L’après midi on est partis se balader mon hôte, le guide et moi.







Mon guide était au petit soin me donnant souvent la main pour que je ne glisse pas et quand le terrain devenait trop "humide" il me portait sur son dos !

Ces femmes nettoyent à la brosse des cacahouètes 

                                                            L’église 


Des clôtures à la papou.  Des branchages sont mises au-dessus pour éviter que le bois pourrisse 

Les cochons vivent en semi- liberté et valent de l’or.

Le lendemain on grimpe sur un rocher à 15 minutes de chez mon hôte afin de capter la 4G. A ma grande surprise, j’aperçois, sortant de la pampa ce viel homme complètement nu et  avec son étui pénien ou koteka, qui vient nous saluer. J’étais dans un autre monde. Plus tard en retournant chez mon hôte, il y en avait un autre avec qui j’ai pris un thé  😃 





 Comme souvent en Asie seuls les vieux dans les villages respectent encore la tradition. Ils sont habillés comme ça tous les jours. Ils ont été invités au festival qui a lieu en mon honneur !  Certes j’ai payé pour ça mais je sens qu’ils font ça avec plaisir pour faire connaître leur tradition. Toutes les excuses sont bonnes pour faire la fête et bien manger ! 😉. Ils font  normalement ces "pig festivals"  pour des événements genre mariages ou enterrements ou autres célébrations .

Ce qui était top c’est que je reconnaissais les gens que j’avais rencontrés la veille qui étaient en costumes traditionnels. 

Alors que je me rends dans le village avec mon guide je suis interceptée par ces papous qui me font une danse d accueil 




















Je me suis fait virée de Utube  car je poste des vidéos au contenu inapproprié  ( c’est vrais qu’ils ne sont pas très vêtus  !) J’essaie donc un autre système,  j’espère que ça marchera.

Il y a ensuite les présentations et ils commencent à construire un grand feux pour faire chauffer les pierres qui serviront à cuire le cochon et des légumes dans un trou avec beaucoup de branchages et herbes diverses. Cela m’a fait pensé  au Bougna en Nouvelle Calédonie.













Un petit coup de "Milk  bar" en attendant que le cochon cuisse ! 



Il ont prélevé les oreilles pour les faire griller.

Dans les villages, il y a la case des hommes et la case des femmes qui sert aussi de cuisine. J’ai demandé: et quand ils veulent faire des bébés ? On leur laisse un peu d’intimité dans la case des femmes l après midi ... C’est un moyen de contraception ... 
Les repas que j’ai pris avec eux, seuls les hommes parlent, les femmes et les enfants doivent être discrets et murmurer. Un homme achète encore sa femme même si les mariages ne sont plus organisés par les parents. 














Les abats seront lavés et utilisés, rien ne se perd dans le cochon !!




Les femmes rajoutent les légumes 




Un peu d’eau pour la cuisson vapeur






On encercle le tout avec une grande liane
Encore un petit coup de lait en attendant que ça cuisse, environ 1h 30. C est efficace leur système !

Un homme partage la viande, les femmes partagent les légumes, patates douces , ignames,  tarots .


Le petit de mon hôte est aux premières loges et rongent tous les os !





Ce fut une expérience magnifique. Ils étaient tous tellement gentils et ravis qu’on les prennent en photos.