Une heure et demi de nav dans le lagon sous génois seul par un beau soleil nous a conduit à Hirifa. Ce fut bien agréable. C’est un coin plus sauvage avec des bancs de sable rose. Il y a 3 ou 4 maison mais seule une était habitée. Nous n’étions que 4 bateaux.
Pas de snorkeling ici mais des balades sur la grande plage, puis côté océan et sur le platier.
De nombreux nodis ( ces petits oiseaux noirs à têtes blanches )
Nous avons été à la rencontre du seul gars qui habite là dans sa maison entourée de clôture pour protéger ses cultures des cochons qui vivent en liberté. Il nous a offert des papayes et une pastèque. Sa vie est très rudimentaire. Sa femme qui est la propriétaire était à la ville avec ses sœurs qui habitent les maisons voisines.
Nous y avons passé deux jours cool puis nous avons fait route vers Rotoava pour faire quelques courses et du carburant avant de quitter Fakarava.
La navigation dans les lagons est plus compliqué qu’en mer car il y a des patates de corail éparpillées. Certaines sont signalées par des balises que l’on suit et qui forment une espèce de chenal. Par contre certaines ne sont ni signalées, ni cartographiées. Christophe avait pris soin de les repérer sur Google Earth et de les rajouter à sa carte.
Il y avait 29 miles. Nous avons mis 7 heures sous génois par beau temps. C’était agréable même s'il fallait être attentif côté vigie !
Balise signalant une patate
Patate non signalée
Pas de chance pour les courses, nous étions le vendredi saint et les magasins étaient fermés. Pa contre nous avons eu droit à la procession du chemin de croix . Ils sont agenouillés sur la route en plein soleil ...
Procession du chemin de croix du vendredi saint
Ils sont sensé avoir un bateau par semaine mais les magasins ne sont pas bien achalandé. On est arrivé le lendemain du passage du bateau, il n’y avait plus aucun légumes mais on a eu la chance de trouver quelques fromages blancs !
Notre itinéraire sur l’atoll de Fakarava de la passe nord à la passe sud et retour vers le nord
Nous sommes descendu au sud de l’atoll en empruntant le chenal balisé. On longeait la côte et s était sympa de voir les différentes habitations. Il y avait 29 miles à parcourir mais impossible de mettre le génois car nous avons eu le vent de face pendant les 6 heures de naviguation.
D’après la carte il y avait 4 corps morts mais aucun ne semblait libre. Nous avons donc mouillé dans les patates et j ai compris pourquoi cela stressait tant Christophe. Au mieux on peut trouver un coin de sable pour mettre l’ancre mais impossible d’éviter les patates sur toute la longueur de la chaîne.
Après avoir mouillé, on est partis tout de suite en repérage car un bateau venait de partir. J’ai repéré le 4eme corps mort dont la bouée était sous l’eau. Nous avons donc relevé l’ancre avant qu’elle ne soit emmêlée et nous sommes partis prendre le corps mort. J’ai sauté à l’eau, le bout entre les dents et malgré les requins pour l’enfiler dans la boucle sous l’eau.
Christophe est plus tranquille ! Il y avait 11 bateaux lorsque nous sommes arrivés mais maintenant c’est probablement plus d une vingtaine.
Le mouillage, un peu au nord du village est très sympa et sauvage. On se croirait au bout du monde. On est dans le calme du lagon mais on entend le doux bruit de l océan car la bande de terre du motu est très étroite. Les requins tournent souvent autour du bateau mais ca ne m’empêche pas de me baigner et de nager. Ils ne sont pas agressifs.
On a eu très chaud pendant les quelques jours sans vent. Peut être 33 ou 34 degrés. L’eau est à 31 ! Et les coraux blanchissent ce qui n’est pas bon signe.
J’attirais les poissons et les requins en nettoyant l’échelle
Tetamanu est donc l’autre village de Fakarava. Il compte une vingtaine d’habitants et 3 clubs de plongée. En ce moment, seul Top Dive est ouvert. Il y a une église, bien sur mais aucun magasin.
La plupart des habitations sont équipés de panneaux solaires et utilisent l’eau de pluie uniquement. Seules les 2 pensions ont un groupe et un désalinisateur.
C’est vraiment le bout du monde et les gens viennent là pour la plongée dans la passe et son mur de requins.
Probablement un marae côte océan
La pension de famille
Les bungalows sauvages de la pension
Elles mangeaient leurs frites dans l’eau sans se soucier des pointes noires qui tournent juste derrière
Le pont pour accéder au côté sauvage de la pension
Habitation locale avec ses panneaux solaires
Dans les année 1900, ce village était la capitale des Tuamotu. Il reste de nombreuses ruines qui en témoigne. Peu à peu ils se sont déplacer vers le nord.
Autour du ponton de la pension de famille notamment sous la cuisine il y avait plein de requins et Napoléon.
Nous étions mouillé en face du motu Aito où se situe Topdive. J’ai fait 4 plongées avec eux. Au retour, ils me dropaient directement au bateau.
Fakarava est connu pour son mur de requins. Certains en ont dénombré 700 !
Les plongées sont extraordinaires. C est moins technique que dans la passe nord car il y a moins de courant et le jardin de corail est extraordinaire.
A ma deuxième plongée, comme nous étions le seul groupe à plonger, nous avons " attaqué " le mur par en dessous en remontant au milieu des requins. C’était géantissime !!!! Si il y a d’autres groupes, on ne peut pas faire ça car ça scinde le mur ce qui n’est pas top pour les autres plongeurs. On reste sur le côté en observateur.
Il y a surtout des requins gris, des pointes blanches, des requins bordés et on a eu la change de voir un énorme requin citron ( à la fin de la vidéo). La partie derrive avec le courant au dessus de ce magnifique jardin de corail est très cool.
Comme nous avions fait 2 plongées d’une heure à 32 m de profondeur on a du faire un palier de décompression dans le courant, accrochés au corail.
J’ai fait 3 plongées courant rentrant et une moins bien courant sortant. Cette dernière était tôt le matin et les requins étaient un peu plus excités car ils chassent la nuit.
On a fait 2 fois la dérivante courant rentrant en snorkeling avec Christophe et ses amis Cathy et Willy qu’on avait rencontré aux Marquises. Willy est paraplégique mais revit dans l’eau avec un petit moteur pour l’assister. Catherine nous a escorté en annexe. Christophe a beaucoup aimé !
Lune rousse ou coucher de soleil agrémentaient nos soirées.
On a levé l’ancre à l’étale afin de sortir de la passe sans encombre.
La traversée nous a pris 25 heures pour 112 miles mais, pas par manque de vent cette fois ci. On avait 15 à 20 noeuds, on avançait bien, même trop vite ce qui nous aurait fait arriver de nuit. On a donc réduit la toile ! Le captain vous raconte tout ça dans son journal de bord
On est rentré par la passe nord et on a fait route dans le lagon vers Rotoava où on a eu la chance de trouver une bouée de mouillage (corps mort). On est dans les premiers bateau qui sont revenus des Marquises après le période des cyclones. Une semaine après notre arrivée le nombre de bateaux avait doublé !
Fakarava est un atoll de 60 km de longueur sur 21 km de largeur avec 16 km2 de terre immergées et 1 100 km2 de lagon. C est le second plus grand lagon après Rangiroa.
Grâce à ses fonds marins et à la biodiversité de l écosystème, il s’est vu attribué en 2006 le label de Biosphère par L’UNESCO.
La majorité des 1 600 habitants vivent dans 2 principaux villages. Au nord le village de Rotoava concentre la majorité de l’activité économique avec l’aéroport, l’école, la mairie, les magasins. Il y a une boulangerie mais pas de pharmacie. Et chose rare, il y a une station service sur le quai pouvant remplir directement le réservoir des bateaux !
Les magasins sont beaucoup mieux achalandés car il y a beaucoup plus de navires pour l’approvisionnement ( 1 par semaine, plus les extras!). Par contre pas grand chose côté légumes et fruits et il paraît que c’est la foire d’empoigne à l’arrivée des bateaux.
Le lagon autour du bateau est souvent très animé
L’église décorée de milliers de coquillages en colliers ou en lustres ainsi que de nacre
Les requins nourisses ou dormeurs se balader au milieu des patates
Il y a un hôtel où nous avons été boire un verre ainsi qu’un restaurant digne de ce nom où Christophe m’à invitée. 😃
Les habitants paraissent beaucoup plus pauvres qu’aux Marquises sauf quelques élus qui ont des fermes perlières. L’eau vient essentiellement de l’eau de pluie. La mairie la traite et la vend. Il y a un robinet sur le port ou les gens viennent faire le plein avec des cartes prépayées de 100 litres. Il y a quelques forages mais l’eau y est saumâtre, c’est plus pour l arrosage. Pour faire poussé des fleurs ou des bananiers, il faut faire venir de la terre de Tahiti car l’atoll est essentiellement composé de corail
Un vieux phare
L’artisanat est totalement différent de celui des Marquises. Il est à base de coquillage de perles et de nacre
Les passes de Fakarava sont mondialement connues pour la plongée. C est pour cela que je voulais absolument une Gopro pour partager cela avec vous. Ma gopro 7 ayant rtendu l’âme, j’ai fait des pieds et des mains pour en acheter une à Tahiti et me la faire expédier par avion aux Marquises. Cela m’a coûté beaucoup plus cher que de l’acheter en France mais j’ai craquer quand même !
J ai donc fait quelques plongées. On descend dans la passe à 30 ou 35 m. Il y a plein de requins des gris et des pointes blanches et plein de poissons, notamment des Napoléon énormes !
Le 1er jour il ne faisait pas beau et il y avait même un grain tropical ce qui asombrisait l’atmosphère ... et les vidéos !
