Mes premiers pas en Indonésie : île de Flores

En fait mes premiers pas furent sur le tarmac de l'aéroport de Bali. Oui, ça fait drôle de penser que je viens d'atterrir à Bali, destinations de rêve pour beaucoup, et que je repars aussi sec... Enfin façon de parler car il tombe des cordes.

L'embarquement est folklorique. Mon vol est enfin annoncé, à l'heure où l'on devait décoller mais peu importe. La compagnie, qui est sur la liste noire des compagnies aériennes, comme beaucoup de compagnies indonésienne, a la réputation de débarquer des passagers si de plus importants veulent la place, alors je suis déjà contente d'être acceptée. De plus on ne m'a pas fait payer d'excédent de bagages alors que mon sac fait 13.5 kg ( et oui, c'est encore beaucoup) et que c'est normalement limité à 10kg. On peut donc enfin embarquer mais nous voilà tous bloqués en bas des escaliers sans savoir dans quel avion monter. En fait la personne chargée de nous diriger est en train d'accompagner une ou deux personnes à la fois sous son parapluie ou à l'abri d'une cape de pluie. Lorsque viens mon tour, on est trois ou quatre sous la cap de pluie ( je ne vois rien) et on arrive trempés à l'avion qui devait être à 200 m de là. J'ai eu bien froid pendant le vol.
J'avais une place à côté des issues de secours et on m'a demandé d'assister l'hôtesse en cas de crash (en échange pour avoir plus de place pour les jambes ... , oui c'est ce qui est marqué !! ) et donc de lire les consignes de sécurité. Avec les consignes (même format) il a aussi des prières pour la plupart des religions. Pas très utiles pour moi car je n'aurai pas su qu'elle religion choisir, et en plus c'était en Indonésien !!! Mais enfin , ça m'a bien amusée ! Heureusement nous n'avons pas eu besoin ni des prières ni des issues de secours.
L'île de Flores fait partie des petites îles de la Sonde à l'est de Bali. J'ai choisi d'arriver à Maumere, à l'est de l'île, et de faire mon chemin vers l'ouest en fonction de mes humeurs et de mes rencontres. A Maumere, j'avais choisi une guest house pas chère, 100 000 roupies, moins de 7 € recommandée par le Lonely planet pour y rencontrer des routards ou des guides pour avoir des infos sur l'île. La salle de bain doit être la plus minable que j'ai eu ! Je crois même y avoir vu une sangsue pendant ma douche, mais je préfère ne pas savoir ...

Le personnel est sympa. Heureusement que j'ai fait la connaissance d'un Australien qui vit à 40 km de là, marrié à une indonésienne, et qui m'a enmené dîner au marché de nuit, commandant pour moi les meilleurs plats locaux. J'ai adoré la sauce saté ! Le trajet sur sa moto, sans casque, après l'avoir vu boire une grande bière n'était pas des plus rassurant, mais enfin il faut parfois savoir prendre des risques ... Le lendemain il m'a enmené avec lui faire ses emplettes afin que je puisse de mon côté acheter une carte SIM et acheter de l'argent. Problèmes de ce côté là, je n'ai pas pu retirer , on me disait de contacter ma banque... Heureusement que j'avais retiré à l'aéroport mais le maximum est 2 million et demi ( et oui, je suis millionnaire !!) ce qui ne fait que 160 €. On verra plus tard !!

Il m'a aussi enmené organiser mon transfer vers Moni, la prochaine ville où je veux aller, dans une voiture mais en transport publique à partager. On négocie, 100 000 roupie, il vient me chercher à l'hôtel à 11 h. A 11h30 il n'est toujours pas là donc on l'appelle. Il fini par arriver mais me conduit au lieu où l'on avait négocié 2 heures plus tôt et là me fait attendre que d'autres passagers arrivent ou bien il veut que je paye 3 fois le prix négocié parceque je suis seule. Le ton monte, ça chauffe un peu, surtout avec tous les autres chauffeurs qui se foute de ma gueule. Je prends mon sac et veut prendre un taxi pour aller à la gare de bus. Il me dit qu'il n'y a plus de bus, que le matin (ce qui est faux). Les taxis n'ont pas de signe distinctifs sauf une plaque d'immatriculation jaunes comme tous les transports publiques. Pas facile. Une marchande du coin me propose une moto. Avec mon gros sac ça m'embête mais je m'apprête à prendre la moto. Il se met alors à pleuvoir ... Et le gars me propose 150 000 avec un départ tout de suite car il y a une autre personne. J'accepte. il a conduit comme un conducteur de rallye sur ces routes très sinueuses et étroite. Je n'étais pas loin de vomir quand il s'est arrêté après deux heures de route pour déjeuner. Ouf, ça m'a permit de souffler. Après, il a plu, on ne voyait rien, le parre brise était tout embué, il a donc du rouler plus doucement ce qui m'arrangeait. En plus il fumait dans la voiture.
Mon prochain trajet est de 7 heures, j'espère que ce sera dans de meilleures conditions.
Je suis partie de Kanchanaburi avec mal à l'oreille. J'espérais que c'était juste une piqure sur l'oreille mais j'ai quand même été à la pharmacie le soir â Bangkok. Heureusement car j'ai une bonne otite qui me fait bien souffrir. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà eu une otite ... C'est pas de chance avec 2 avions dans la journée et des possibilités de plonger qui approchent. Ici à Moni, je suis à la montagne, loin de la mer. C'est préférable.

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