Arrivée aux Tuamotu

 L’archipel des Tuamotu:

Les Tuamotu dont le nom signifie "îles nombreuses " en tahitien,  sont composées de 76 îles basses coralliens à peine émergées de l’eau, dispersées sur une surface de 1 million de Km2. Leur superficie totalise 775 Km2  et la population ne représente que 6,5 % de l’ensemble polynésien.

Les îles des Tuamotu ont la particularité d’opposer un milieu terrestre pauvre et vulnérable à un environnement marin omniprésent et riche.

L’absence de relief ne permet aucune protection contre les cyclones et les tsunamis.

Seules les îles possédant au moins une passe (passage dans la barrière de corail ) sont accessibles en  bateau. La navigation y est difficile et dangereuse. Le franchissement des passes doit se faire en fonction des courants et de la marée. La navigation dans les lagons est pleine d’embûches comme les patates de corail, les fermes perlières et les parcs à poissons qui ne sont pas cartographiées !

L’économie des Tuamotu a successivement reposé sur l’exploitation de la nacre (pour fabriquer des boutons autrefois et pour les perles maintenant ) et du coprah, puis sur les phosphates, sans oublier les essais nucléaires réalisés à Mururoa par la France.

Aujourd'hui le coprah est délaissé au profit de la perliculture et le développement du tourisme de plongée. Il est cependant subventionné par le pays afin de soutenir les îliens plutôt que de leur payer du chômage. 

Nous voilà arrivés aux Tuamotu. Nous avons visé l atoll Takaroa pour faire une première escale au lieu d’aller direct à Fakarava ce qui nous aurait rajouté un jour de mer. 

Levé de soleil

Voiles en ciseaux 

Bilan, 4 jours et 4 heures, 454 miles parcourus, 20 heures de moteur.

Je laisse le captain et son journal de bord vous raconter la traversée. 

Pour ce qui est de mon ressenti,  j’ai aimé lorsqu’il y avait du vent. Par contre, je garderais en souvenir ma nuit de quart à perdre la tête avec les penonts qui dansaient la Java. Je ne savais plus comment garder le bateau en vent arrière. Il faut dire que le vent était très timide.

Je pensais souffrir de ne pas pouvoir marcher ou nager mais j’ai fait quelques séries de squats qui m’ont d’ailleurs donné de belles courbatures, Aille aille aille ouille !  Et finalement quand on n’a que 3 ou 4 heures de mauvais sommeil par nuit, on ne déborde pas d énergie 😉 et lire ou écouter de la musique c’est bien aussi ! Il n’y a que le 4ème jour où j’avais bien dormi 4 heures d'affiliés que j’ai dansé avec ma musique dans les oreilles, et fait ma gym. C’était peut être également l’excitations d arriver 😉. 

A part le premier jour où ça bougeait pas mal, comme nous n’avions pas beaucoup de vent, la mer était calme et j’ai pu faire un peu de cuisine sans trop avoir mal au cœur. Génial !

J’avais malheureusement une bursite au coude qui m’a bien  handicapée et fait souffrir. Je ne pouvais pas mettre de la glace ( peut être tremper le coude dans la bière... mais le captain n’aurait pas été content, l’immobiliser n’était pas envisageable car j’en avais besoin pour me tenir, j ai donc pris de l’ Ibuprofene pour la douleur. Cela fait maintenant une semaine et ça va mieux 😃 

On a donc parcouru 454 miles. Nous n’avons pas eu la météo qui était prévue et n’ayant pas de liaison satellite, on ne peut pas la reprendre une fois en mer ! Christophe a passé beaucoup de temps à faire des calculs par rapport à l’heure d arrivée ETA. En effet il est important d’arrivée à l’étale c.a.d entre la marée haute et basse afin de ne pas avoir de courant dans la passe en rentrant ! Le dernier jour, on adapte sa vitesse en fonction.

Mon coin favori que Christophe nome le passe-plat et que j’appelle la terrasse

Premiers aperçus de l île 

L’épave d’un vieux voilier

L’arrivée dans la passe

A l’arrivée le bain était délicieusement bon pour moi et les bières pour Christophe qui ne boit pas pendant les traversées !!