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15 janvier 2015

Les îles Togian

 

ÂMES JALOUSES S'ABSTENIR !!!


L'archipel des îles Togian est composé de nombreuses îles parsemées par quelques villages de pêcheurs et quelques "ressorts" pour touristes. Elles sont recouvertes d'une végétation luxuriante. Elles sont perdues au milieu de cette immense baie au nord de Sulawesi.

Je prends le bateau qui part à 10 h, d'Ampana mais comme on me dit que parfois, si la mer est mauvaise il peut décider de partir plus tôt, Eddy, le gentil guide de Marina Cottage, m'enmène d'un coup de moto pour 9h.

Il y a déjà beaucoup de monde à bord. Les gens arrivent tôt pour choisir leur place.

Je pensais m'arrêter au premier arrêt, c'est à dire à Wakai pour aller à Kadidiri, car j'avais gravement envie de me poser sur une plage après mes deux jours de route. J'ai cependant suivi les conseils d'Eddy, d'aller jusqu'à Malengue puis de redescendre progressivement jusqu'à Wakai d'où je devrais prendre un ferry pour quitter les îles. Ce qui fait qu'après mes deux jours de route, j'ai enchainé par une journée de 8h de bateau.

C'était cependant beaucoup plus plaisant que la route. Très couleur locale. J'étais encore une fois la seule touriste. Ceux qui parlaient quelques mots d'anglais voulaient faire la conversation avec moi, me sitant des noms de footballeur que je ne connaisais même pas ... Je suis restée les 8 heures sur le pont alors qu'ils étaient tous entassés à l'intérieur.

Je m'étais installée aussi confortablement que possible. C'était juste un peu dure au niveau des fesses. La prochaine fois j'emmène un coussin gonflable comme sous-cul.

A part la première partie pour atteindre l'archipel, par la suite on a longé des îles avec parfois des tons turquoises magnifiques. Les escales étaient les plus intéressantes. Les chargements et déchargements des marchandises. Ils doivent tout apporter du continent, si on peut dire car Sulawesi est également une île.

Un sccot

L'arrivée du ferry est une fête. Tous le monde aide à la manœuvre et au déchargement.

Une baie vitrée.

 

A 18 h, on arrive enfin à Malengue. Un des gars qui était venu me parler est un agent de voyage qui venait à Malengue pour voir un groupe de touriste pour qui il avait fait des réservations à Sera cottage (là où j'avais décidé d'aller). Heureusement qu'il était là car en fait le bateau qui devait venir du cottage n'était pas là car la mer était trop mauvaise. Nous avons donc du dormir (gratuitement) dans la maison du propriétaire qui lui était coincé au cottage.

La maison
La terrasse, avec le copra qui sèche.

Mes hôtes ne parlant pas un mot d'anglais, j'étais contente que l'agent de voyage soit là. Le lendemain quand je me suis réveillée, il était reparti prendre le ferry de 5h30, donc sans avoir vu ses clients. La nana est rentrée dans ma chambre (il n'y avait qu'un rideau, pas de porte) alors que j'étais à poil sur le lit. Il était 6h30, il fallait que je me lève... J'étais tellement crevée en arrivant le soir que j'ai dormi malgré la chaleur et le fait que le matelas avait encore sa housse en plastique. J'avais les cervicales/dorsales coincées et douloureuses heureusement que j'avais le traitement adoc.

Un bateau ( genre petite plate avec hors bord qu'ils appellent "speed boat") m'a amené après 45 minutes de navigation, sur une mer encore un peu agitée, à une plage de sable blanc magnifique où il y a 7 bungalows. Il n'y en avait qu'un seul d'occupé; par une australienne qui vient depuis 13 ans passer plusieurs mois par an aux Togian. On se retrouve pour les repas (ce qui est sympa) mais sinon, on apprécie toutes les deux notre tranquillité.

Après avoir nagé longuement (snorkeling pas terrible) j'ai passé la matinée à ne rien faire que d'admirer les cocotiers, ce sable blanc et cette eau turquoise. Je m'aperçois que je deviens bonne à cette activité ... Ne rien faire !!

 

Mon bungalow sur la plage est top. Dormir sous une moustiquaire avec le bruit de la mer : le pied !! Pas de mosquée hurlante à des km !!! La salle de bain est rustique; douche à l'indonésienne comme il l'appelle ici, mais ça pourrait être à l'Africaine également : juste un récipient pour se verser de l'eau dessus. C'est mieux qu'une douche sans pression.

 

La famille qui s'occupe des repas est adorable. Pour le moment je n'ai pas eu de poisson car la mer est trop agitée pour aller pêcher. C'est donc œuf midi et soir... Mais la cuisine est bonne.

Je voulais prendre le ferry de jeudi afin de séjourner dans d'autres resorts sur d'autres îles. Problème : le ferry part à 6h, mais parfois 5h30 ... Il faut une heure de pirogue pour aller à Malengue d'où part le ferry et on ne peut pas naviguer de nuit car il a beaucoup de tronc d'arbre sur la mer. Donc , pas possible, mais ça, personne me l'avais dit avant !!! Le gars proposait de nous enmener, l'australienne et moi directement à Katupat ma prochaine escale. Mais que si la mer est calme.

Étant donné leur pirogue, ils ne naviguent que si la mer est calme et ça ne semble pas être le cas en ce moment, même tôt le matin. Moi j'ai l'impression qu'elle est calme (pas un mouton ) mais pour eux non.

Je pourrais prendre le risque d'attendre un jour ou deux mais si la mer reste agitée, je suis coincée là jusqu'au prochain ferry c'est à dire dimanche et devrais zappeur Katupat.

Il est donc décidé de partir en pirogue après déjeuner mais en contournant l'île par l'autre côté afin de ne pas avoir les vagues de face. Je sens que l'opération est risquée, j'emballe donc tout mon électronique dans mon sac étanche. L'australienne a déjà vécu un naufrage en pirogue dans le coin. Elle me dit que les sacs flottent et que parfois on les retrouve ...

Finalement nouveau changement de décision : c'est trop risqué, on part à pied. Du coup l'Australienne qui n'a pas de chaussures de marche décide de rester ! Je pars donc seule avec deux gars qui vont se relayer pour porter mon gros sac.

 

Le chemin est parfois très raide et glissant, je ne sais pas comment ils font en Flip flop (claquettes). On a mis 1h30, et la balade n'était pas désagréable mais j'étais déçue de devoir partir si tôt dans l'après midi de cette plage paradisiaque pour me retrouver dans ce village de gypsies des mer, très pauvre et de devoir de nouveau y passer la nuit. Donc sur les 3 nuits que je devais passer à Serra Beach, j'en aurai passer deux au village de Malengue pour cause de mauvais temps.

Je n'ai pas pu logé chez le propriétaire mais j'ai été dans ce qu'ils appellent un "lostman" "homme égaré" qui est fait pour ceux qui n'ont pas pu trouver de place, ou n'ont pas pu rejoindre leur resort. La chambre était vraiment basique un lit plus 1 m sur le côté et les toilettes communes à la turc. Il y avait cependant une terrasse agréable sur la mer. Heureusement qu'ils fournissent le repas car j'ai fait un tour dans le village, il n'y a rien, à part quelques mini boutiques dans les maisons qui vendent l'indispensable.

 

Le lendemain j'étais sur le ferry à 5h30, mais est parti après 6h ! Après environ 1 heure et une escale, on est arrivé à Katupat. Là j'avais le choix entre deux resorts. Le premier, (Fadila), juste en face du village que m'avait conseillé l'australienne et un autre (Bolilanga), un peu plus loin, sur une petite île, plus au calme et loin de l'appel de la mosquée. J'ai opté pour ce dernier, surtout sur les conseils d'un guide rencontré sur le bateau et qui habite à Katupat. Heureusement qu'il était là car il n'y avait personne du resort qui attendait. Il a été emprunter une pirogue pour m'y conduire lui même. J'en ai profité pour faire un tour dans le village.

Le village est beaucoup plus propre et plus agréable que Malengue. Les rues sont cimentées, et hornées d'orchidées. Les maisons ne sont pas trop délabrées. L'école est très mignonne.

Des écoliers se rendant à l'école, portant leur bel uniforme.

Le guide arrive avec une pirogue empruntée à un copain.

Arrivée sur l'île, je choisis mon bungalow, pratiquement les pieds dans l'eau


La plage n'est pas aussi belle qu'à Serra, mais pas mal du tout. J'aime surtout le ponton avec sa petite maison.

J'y ai passé beaucoup de temps, soit à admirer le coucher de soleil, soit à faire des séances de Méziere (étirements), en fait, tout simplement, à profiter de la vie. C'est aussi pratique pour aller nager lorsque c'est marrée basse.

Il y a un autre couple comme client, de jeunes allemands. Sinon je parle au chien ... Il m'écoute avec peu d'intérêt. Ça doit être un problème de langue... J'apprécie le calme et le peu de client ; le revers de la médaille, c'est que si je veux faire des excursions comme aller faire du snorkeling sur un récif à une heure de bateau, ou aller nager dans un lac avec des méduses non urtiquantes, il faut que je paye le prix pour 4 personnes, nombre minimum pour les excursions. Mes journées sont donc occupées par la nage, le snorkeling ( qui est pas mal), et la lecture.

L'approvisionnement en eau douce de l'ile

 

Exercise photo avec retardateur ...
Oui, je sais , Isabelle, tu ne m'as appris ça en Méziere. C'est plutôt inspiré de Bali
 

L'allemand étant malade (angine) , on l'a conduit en bateau jusqu'au village de Katupat pour acheter des antibiotiques. J'en ai profité pour y aller aussi pour me balader dans le village. Pour la petite annecdocte, le soir un rat lui a bouffé 4 des ses cachets d'antibiotiques dans leur embalage !!! Elles vont être résistantes ces bêtes là !!

Un bébé dans la moustiquaire sur un oreiller le tout monté sur ressort ! Ça doit leur apprendre à avoir le pied marin d'être secoué dès leur plus jeune âge !
La salle de bain commune du village ...
Les femmes jouent au volley, les hommes au foot

Cet après-midi, il y a eu une tempête. Juste quand je revenais du snorkeling, en quelques minutes le vent s'est levé, le sable volait de partout, la mer était démontée. J'ai juste eu le temps d'avaler mon déjeuner en me protégeant du sable et de me réfugier dans mon bungalow alors que la pluie commençait à tomber. Pas étonnant qu'il y ait des naufrages si le temps se déchaîne si rapidement.

Je quitte Bolilanga après 3 nuits passées sur cette île, pour aller sur Kadidiri. Départ à 6h30 de l'île après un petit déj rapide pour attraper le ferry, toujours le même, Puspita qui part à 7 h. On fait deux escales et l'une prendra beaucoup de temps car il y a beaucoup de sacs de copra à charger. Arrivée à Wakai, le guide de Serra que j'avais retrouvé sur le bateau me signal un speed boat qui vient de Kadidiri Lestari, le resort le moins cher où je pensais aller. Sur cette île de Kadidiri, il y a trois resorts l'un à côté de l'autre.

Je pars avec eux. Je fais la connaissance de Niki, une française qui doit se marier le lendemain avec un indonésien du resort Lestari. Elle était à l'arrivée du ferry pour chercher sa meilleure amie qui devait être son témoin au mariage, pas du tout pour attendre des clients potentiels ! Ils ont essayé d'aller la chercher avec leur speed boat, mais il est tombé en panne !! N'ayant pas trouvé son amie et comme il n'y a aucun moyen de communication entre les îles, ils ont décidé de repousser leur mariage !

Il y a du monde à Lestari. Les 3 bungalows avec salle de bain privée (avec toilettes à l'indonésienne ou à la turc comme on dit en France) sont pris. On me donne une chambre vraiment sommaire avec salle de bain et toilettes à partager et elles ne sont pas très accueillantes !

Les bungalows de Lestari resort
Le black Marlin

Je fais un tour dans le resort d'avoir côté, le Black Marlin où je marchande une chambre pour le même prix que les cottages soit 200 000 rp (12 € ), mais une chambre sympa avec déco et salle de bain privée avec toilettes à l'européenne et une vrai douche !

La vrai douche !

Pour palier au manque d'eau, on a de l'eau qu'une heure le matin et une heure le soir. Mais on a un grand sceau pour faire des réserves ; donc " no souci ". Je vais passer 4 nuits là, donc autant être bien installée !

La vue de ma terrasse

La tempête de l'autre jour à emporté une partie de la plage. A propos de cette tempête, 4 personnes d'ici ont voulu partir pour Wakai pour aller prendre le ferry. Les vagues sont rapidement entrée dans le bateau, ils étaient à deux doigts de chavirer. Toutes leurs affaires étaient trempées et tous l'électronique (ordi, appareil photo, téléphone ) mort ! D'où l'avantage d'avoir un sac étanche !

Je pensais aller à Lestari pour l'ambiance mais en fait le lendemain de mon arrivée, ils sont tous partis sauf 5 russes qui malheureusement on deménagé ici aussi. Ils sont bruyants. Il y a aussi deux filles finlandaises, l'une d'elle est sympa.

J'ai fait une plongée bouteille avec une dive master et deux des russes. Je n'ai pas été emballée par la plongée. Un mur, à l'ombre par rapport au soleil, donc très sombre et avec pas grand chose à voir. Le paysage sous marin était néanmoins sympa. L'avantage c'est que ce n'est qu'à 15 minutes en bateau. On a plongé 60 minutes avec seulement un shortly de 3mm et même si l'eau était à 28 degré je grelotais !

Il y a une île, Una Una, à une heure et demi d'ici qui est paraît il super pour la plongée. Mais toujours pareil, il n'y a pas assez de monde pour organiser un trip.

Le ponton de l'hôtel d'à coté, Paradise

Aujourd'hui j'ai longuement marché (15 minutes ... ) dans la jungle pour atteindre une plage déserte, Baracuda beach où j'en ai profité pour me baigner. J'ai aimé me retrouver de nouveau seule.

Et me relaxer ...

Ce matin, on est partis à 8 sur la pirogue pour le "jelly fish lake" un lac d'eau salée qui a était séparé de la mer il y a bien longtemps ce qui fait que les méduses qui y ont été emprisonnées n'ayant plus de prédateur, ont arrêtées d'être urtiquantes.

J'ai trouvé çela fascinant de pouvoir nager au milieu de toutes ces méduses, se laisser frôler et de les observer tout à loisir, sans craindre de se faire piquer. Parfois je sortais une oreille de l'eau pour écouter les bruits de la jungle environnante tout en observant ses créatures extraordinaires. C'était surréaliste !

Un grand merci à la fille finlandaise pour ces photos car celle prises de la surface avec mon appareil non étanche ne rendent pas aussi bien

 
Au retour, on est tombé en panne. La pirogue avait pourtant deux moteurs, mais le deuxième ne marchait pas !! Par chance, il y avait du réseau, ce qui est très rare aux Togian ( seulement dans la région de Wakai). Ils ont appelé les secours en mer ... Non je rigole ! Ils ont appelé une autre pirogue qui nous a remorqué. On a quand même fait l'escale prévue sur une île voisine pour y faire du snorkeling.
J'ai voulu refaire une plongée bouteille afin de ne pas rester sur une mauvaise impression. Bien que la dive master ne fasse rien pour me vendre la beauté du coin, contrairement aux dive Masters français de l'autre resort. J'ai pris une combinaison totale de 5mm ce qui fait que je n'ai pas eu froid ce qui aide grandement pour apprécier une plongée. La lumière était belle et il y avait plus de chose à voir. On est notamment passé dans un mini canyon qui était très beau. Le calme plat et le fait que les sites sont très proches sont parfaits par rapport à mes problèmes de mal de mer.

Je prends le ferry de nuit vers Gorontalo cet après-midi. On quitte le resort après déjeuné. Pour le moment, la mer est calme ...

Je termine mon séjour de 11 jours dans les Togian. C'était merveilleux. Totalement relaxant. Des plages magnifiques, même si elles sont rares. Il y a encore des sites que j'aimerai explorer. Il faudra que j'y revienne, avec plus de temps. L'ouverture prochainement d'un aéroport international à Ampana va rendre leur accès plus facile. J'espère que cela n'entraînera pas en même temps leur dégradation.


Là où il y marqué "we are hère " is Serra Beach


 

 

2 commentaires:

  1. Ohhh que c'est beau! C'est une sacré expérience les Togians et tu as l'air d'en avoir tellement profité ;) C'est super... C'est chouette de te lire et de retracer notre parcours mais à l'envers. Nous sommes rentrés à Toulouse mercredi dernier, dur dur le retour!!!!Tu as fait un sacré trajet pour arriver aux Togians aussi! Je vais continuer à te suivre depuis la maison ;) quand repars tu en Thaïlande?
    Mundhi & Jb

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