Huahine , Fare

 

Après ces quelques jours passés dans le sud de Huahine, nous avons repris la direction de Fare pour faire le plein de vivres et d’eau, et laver du linge avant notre départ pour Tahaa, puis Bora Bora. Ces trois jours furent bien remplis, rythmés par les préparatifs et les retrouvailles avec l’animation de Fare.

Notre consomation d eau du robinet n'est que de 2,5 l en moyenne par jour. Il faut dire qu'on n'a qu'une pompe à main et que le robinet fuit. Ca pousse aux économies ! On a une pompe à pied pour l'eau de mer bien pratique pour faire la vaiselle.  Cela ne tient pas compte de l'eau que l'on boit ni de l'eau de la douche qui est en générale de l'eau de pluie. Christophe a bien fait réparer la pompe électrique qui alimente les autres robinets mais comme ca fuit, il faut aller  l'éteindre au tableau de bord dès qu'on a finit de s'en servir.

L'Apetahi est le bateau qui désert les iles sous le vent. Christophe tient absolument à voir la manoeuvre à chauqe fois qu'il arrive à quai.

Des voisins de voilier nous ont donné des délicieux filet de Tazar que nous avons mangé avec des haricots vert au mètre acheté le matin même. 

J'ai acheté des haricots verts !

Nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse des "happy hours" au Yacht Club, où nous sommes désormais accueillis comme des habitués. L’atmosphère conviviale et les échanges avec d’autres navigateurs restent l’un des grands plaisirs de nos escales à Huahine. On y a retrouvé des jeunes avec qui on avait sympathisé sur la plage d'Hana Iti; C'est sympa !

Avant de quitter l’île, j’ai convaincu Christophe de tenter une dernière randonnée : l’ascension du mont Tapu. Pour éviter les longues sections de bitume (deux fois 6 km), nous avons opté pour le stop, une pratique assez courante et efficace ici. La randonnée elle-même commence doucement sur un chemin ombragé menant jusqu’à une antenne, mais la suite est bien plus sportive.

le Marae que nous avions visité

le lac et la piste d'atterrissage 

Des baracouda géants et agressifs se sont développés dans ce lac où la baignade est maintenant interdite

Champs de pastèques et melons

les pièges à poissons

Au-delà de l’antenne, le sentier se transforme en une montée raide, flirtant parfois avec l’escalade. Cela n’a rien de surprenant lorsque l’on considère les chiffres : 429 mètres de dénivelé positif sur seulement 1,76 km. Les amateurs de randonnées comprendront l’effort que cela représente ! Christophe a particulièrement souffert, aussi bien à la montée qu’à la descente, comme en témoigne son T-shirt trempé. Mais au sommet, la récompense était à la hauteur de nos efforts : une vue époustouflante sur les lagons et l’île.

en forme de coeur ...

le spot de l'ancien Sofitel

Il faut noter que ces randonnées ne sont absolument pas balisées, car les guides locaux tentent de faire croire qu’il est nécessaire de passer par leurs services. Heureusement, avec une application comme Wikiloc, nous avons pu nous débrouiller parfaitement seuls, découvrant ainsi des trésors cachés de l’île à notre rythme.

Nous quittons Huahine après 19 jours délicieux, marqués par des aventures variées, des rencontres mémorables, et la découverte de paysages époustouflants. Notre route nous mène désormais vers Bora Bora, avec une halte prévue à Tahaa.

Huahine, cette petite île paisible d'environ 6 000 habitants, a su rester à l'abri du tourisme de luxe qui transforme souvent les îles voisines. Ici, l’authenticité règne en maître : des villages charmants, une nature préservée, et un mode de vie centré sur les traditions.

Huahine, surnommée "la rebelle", possède une histoire marquée par sa forte résistance face aux colonisateurs. Elle fut la dernière des îles à être rattachée aux Établissements français d’Océanie en 1897. Aujourd’hui encore, elle demeure un foyer d’indépendantistes, fière de son identité et de son patrimoine culturel.