Translate

17 décembre 2024

Découverte de Maupiti

 Après trois jours de pluies pratiquement ininterrompues pendant lesquels nous sommes restés bloqués à l'intérieur du bateau, nous avons enfin pu partir à la decouverte de l'île.  J'allais quand même me baigner au réveil mais sans pouvoir nager loin à cause du vent et des vagues !

Maupiti est petite,(10 KM2) intime, et authentique. Christophe y connaît plusieurs personnes qu’il avait rencontrées à Mopélia il y a deux ans. À l’époque, il avait même ramené l’adjointe au maire à bord de son voilier. Il faut dire qu’il n’y a pas de liaisons commerciales entre Maupiti et Mopélia, ni en avion, ni en bateau. Les habitants doivent souvent compter sur les voiliers de passage pour faire le lien entre ces deux îles. En ce moment, il n'y a plus que 4 habitants !

Il n'y a qu'une seule passe et à l'opposé,  ce qu'ils appellent de fausses passes. L'aéroport est  en parti  construit sur la lagune





avec Terai 

L’accueil chaleureux des Maupitiens est inoubliable. A plusieurs reprises ils nous ont offert des melons, des mangues et des papayes, sans rien demander en retour. Même des gens que nous croisions pour la première fois, à qui nous avions simplement dit bonjour, nous donnaient des papayes avec un grand sourire. Cette générosité naturelle nous rappelle les Marquises et donne tout son charme à cette île.
Il n'y a pas de cimetières dans les îles sous le vent. Les morts sont entérés dans le jardin !






le petit port à coté du quai des gros navires

l'église protestante


maison de pays construite aux normes anti cyclonique et anti sismique

Lorsque le temps s’est enfin calmé, malgré quelques averses persistantes, nous avons entrepris le tour de l’île à pied avec Guy, un voileux que Christophe connaît. Guy vit pratiquement en permanence à Maupiti et connait beaucoup de monde avec qui il joue à la pétanque, activité très populaire en Polynésie. Le tour de l’île fait officiellement 8,4 km, mais avec nos détours, notamment vers la belle plage de Tereia, nous avons dû marcher une dizaine de kilomètres. La balade nous a pris un certain temps, car ici, on discute avec tout le monde. Chaque rencontre est une occasion d’échanger, et le temps semble ralentir agréablement.


il y a de nombreux Maraes


Dès le début de notre marche, nous nous sommes arrêtés dans un snack pour goûter une glace maison au taro. Bien que le snack soit officiellement fermé, les propriétaires ont gentiment accepté de nous vendre une glace. Ce n’est pas dans mes habitudes de manger une glace à 9 heures du matin, mais ici, on ne fait pas les difficiles : ces petites douceurs sont rares ! Et elle était délicieuse.






Le long du chemin, les manguiers croulaient littéralement sous les fruits. Avec la tempête des derniers jours, de nombreuses mangues jonchaient le sol, un spectacle presque irréel. Nous avons aussi croisé plusieurs fontaines alimentées par des sources naturelles où les habitants venaient remplir des bidons. Ces points d’eau ajoutent au charme de l’île, offrant un aperçu de la simplicité et de l’autonomie des Maupitiens.




les fausses passes
Un artiste à créé ce palais du coquillage. Malheureusement nous n'avons pas pu le visiter car c'était fermé


À midi, nous avons déjeuné dans une petite paillote au bord de l’eau, savourant une cuisine locale simple mais délicieuse. Nous sommes rentrés juste avant que la pluie ne reprenne. Et quelle pluie ! Elle a duré toute l’après-midi, nous offrant une excuse parfaite pour nous reposer à bord.


Cette vie insulaire comporte aussi ses imprévus. Par exemple, l’île connaît actuellement une rupture de pain car le boulanger n’a plus de farine. Il n'y a plus de boeuf non plu ni dans les magasins ni dans les restaurants. Heureusement, le bateau qui approvisionne Maupiti une fois par mois est arrivé lundi, un événement que nous ne voulions pas manquer. Nous avons assisté au débarquement, qui se fait dans une joyeuse effervescence. Tout le monde était sur le quai pour récupérer ses commandes. Les chariots élévateurs manœuvraient au milieu des habitants, des voitures et des curieux, dans un joyeux chaos qui semblait un peu dangereux à mes yeux, mais personne ne semblait s’en inquiéter.






Maupiti a ce charme unique : une vie simple, rythmée par la nature, les rencontres, et les petites joies du quotidien. 

1 commentaire:

Nhésitez pas à me laisser un commentaire.
J'écris ce blog pour partager avec vous mes aventures, donc un petit mot en retour me fera grand plaisir.
Si vous ne voulez pas vous inscrire, enregistrez votre commentaire en tant qu'anonyme et signez pour que je sache qui c'est.