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30 novembre 2024

Huahine, plage d'Hana Iti





Nous avons pris un dernier verre à l’hôtel avant de lever l’ancre le lendemain matin pour rejoindre la plage d’Hana Iti. Juste avant notre départ, Christophe a aperçu une ombre sombre sous l’eau — l’espoir d’une raie manta ! Malheureusement, le temps que je m’équipe, elle avait déjà pris le large.

La navigation fut courte, à peine une demi-heure, avant d’attraper l’une des trois bouées disponibles devant cette plage. Ce lieu chargé d’histoire est fascinant. Il y a une trentaine d’années, un riche Américain y avait fait construire un hôtel somptueux avec des bungalows parfaitement intégrés dans la nature environnante. Mais quelques années plus tard, un violent cyclone a tout détruit. Aujourd’hui, seules de discrètes traces de cet ancien développement subsistent. 























Le lieu est également célèbre pour avoir servi de cadre au film Le fiancé du Pacifique, qui inclut une scène mémorable d’un plongeon depuis un point de vue perché. Nous avons décidé de rejoindre ce point de vue en grimpant à la sauvage à travers la végétation dense avant de retrouver le chemin balisé qui y mène. Une petite escalade de 4 ou 5 mètres dans les rochers a été nécessaire pour atteindre le sommet, mais la récompense en valait la peine : une vue splendide sur le lagon et ses nuances de bleu, à couper le souffle.


La lumière n’étant pas idéale lors de cette première ascension, j’ai insisté pour y retourner le lendemain, à la grande joie de Christophe (ou pas ! 🤪). Heureusement, voir Sercul depuis là-haut était une motivation suffisante pour qu’il me suive à nouveau !










on voit Sercul !!!😃





le rocher du point de vue


Entre ces escapades, nous avons exploré les fonds marins lors de deux sessions de snorkeling au petit motu situé en face de la plage. Ce fut un véritable régal : un festival de poissons multicolores nous a entourés dans ces eaux cristallines. Avec ma nouvelle GoPro en main, j’ai pu immortaliser ces moments magiques et je me réjouis de pouvoir les partager avec vous — après de longues heures de téléchargement et montage, bien sûr !





28 novembre 2024

Huahine, baie d'Avéa

 Nous avons retrouvé avec grand plaisir le mouillage de la baie d’Avéa, au sud de Huahine. C’est un endroit magique où le lagon dévoile toutes ses nuances de bleu. Ici, la navigation s’arrête : il est impossible de faire le tour de l’île par le lagon.


À notre arrivée, toutes les bouées étaient prises, et nous avons dû mouiller au centre de la baie. Mais dès le lendemain matin, j’ai repéré une bouée libre laissée par un bateau qui venait de partir. Ni une ni deux, nous nous sommes précipités pour l’attraper ! Cette bouée est idéale : elle se trouve au bord du tombant, tout près des eaux peu profondes et de ce bleu lagon absolument fantastique.



Il y a une dizaine de bouées pour les plaisanciers dans la baie, mais au moins six d’entre elles sont prises par des bateaux de location désarmés. Ces voiliers, appartenant à une société de charter basée à Raiatea, sont stationnés ici faute de place au port là-bas. La société appartient au directeur de l’hôtel situé dans la baie ce qui fait que son personnel garde un oeil sur les bateaux.  Cette situation fait polémique parmi les navigateurs de passage car le nombre de bouées disponibles pour les plaisanciers est insuffisant . 



En parlant d’amis navigateurs, le catamaran juste devant nous, Spica, appartient à des amis de Christophe, également originaires de La Rochelle. Nous les avions croisés brièvement à l’aéroport de Raiatea, eux arrivant alors que nous repartions. C’était un plaisir de les retrouver ici et d’avoir l’occasion de faire plus ample connaissance.

Un autre catamaran, appartenant à des amis communs, est arrivé peu après. Nous avons tous décidé de nous retrouver pour un dîner au bel hôtel de la baie. Ce fut une soirée des plus agréables, marquée par des rires, des histoires de mer et une belle convivialité.









Nous avons décidé de partir explorer une randonnée repérée sur l’application Wikiloc, qui promettait de belles vues sur la baie. La boucle était classée comme "difficile", avec une portion finale hors sentier, mais cela ne nous a pas découragés. Le départ se fait depuis la route, juste en face du Marae.


Dans un premier temps, le sentier est bien tracé, serpentant à travers une végétation dense mais agréable. Mais, comme l’indiquait la description, la fin est vraiment hors sentier. Heureusement, nous avions la trace GPS à suivre, ce qui nous a permis de progresser tant bien que mal. Le terrain était recouvert de fougères, heureusement pas trop agressives, et j’ai eu la chance de ne pas revenir avec les jambes en sang ! En revanche, dans une tentative d’escalade pour trouver un point de vue dégagé, j’ai mal négocié une branche et me suis planté un bout de bois dans le bras. Rien de grave, juste une petite égratignure pour couronner l’effort.

Après environ une heure de montée, la récompense était là : une vue imprenable sur la baie, à couper le souffle. Un spectacle qui valait bien l’effort fourni.


Sercul es au centre de la photo

Vue sur la baie d'Avéa

vue côté est

Vue coté est







La descente, en revanche, fut une autre histoire. Elle était extrêmement raide et totalement dépourvue de chemin tracé. En débouchant finalement sur la route, nous avons été interpellés par un habitant visiblement très remonté. Il nous a accusés d’être sur son terrain, tenant des propos agressifs à l’encontre des touristes, qu’il qualifiait de "virus" n’apportant rien de bon à l’île. La discussion s’est envenimée lorsqu’il nous a demandé de l’argent, ce que nous avons fermement refusé. Il justifiait ses récriminations en affirmant que si un accident nous arrivait, la police viendrait sur son terrain. Cette attitude hostile nous a laissés perplexes… Peut-être cultivait-il des plantes peu avouables comme du "pacalolo" (canabis) dans la zone ?

Cette expérience nous a révélé un visage de Huahine que nous n’avions pas encore rencontré ailleurs en Polynésie. L’île est parfois qualifiée de "terre de rebelles", et nous avons découvert ce côté anti-touristes et anti-navigateurs qui, heureusement, reste rare.

Ce sentiment d’hostilité trouve un écho dans une mésaventure qui s’est déroulée le lendemain de notre arrivée : les amarres d’un catamaran de location, stationné sur une bouée dans la baie, ont été coupées en pleine nuit. Le bateau dérivait lentement vers le récif lorsqu’un ami de Christophe a donné l’alerte. Grâce à son intervention rapide, le catamaran a pu être récupéré avant de finir en épave. Cet acte de sabotage reste troublant et témoigne d’un certain malaise local.

Jai beaucooup nagé dans ces eaux cristalline. J'ai vu des raies pastenages, des raies aigles et des tortues mais pas de raies manta ! le jour de notre arrivée il y en avait et gens les voyaient de leur bateau !

Raie aigle



Au moment de notre départ, jeudi, nous étions le seul bateau habité qui restait dans cette baie !