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24 avril 2025

Tahuata , la plus petite île habitée de l’archipel

 


Après dix jours passés à Fatu Hiva, nous levons l’ancre pour une navigation de 9 heures au portant vers Tahuata. Une traversée sans encombre, mais pas sans soleil… Le bimini déchiré pendant la tempête ne me laisse plus qu’une bande de 30 cm d’ombre. Autant dire que je c'est compliqué de me protéger des rayons du soleil.


Tout est physique sur Sercul !!



les roches volcaniques au sud de Tahuata

Hapatoni, notre village préféré

Nous faisons notre première escale à Hapatoni, notre village coup de cœur des Marquises. Le mouillage se fait dans la baie d’Hanatefau, au pied d’un à-pic vertigineux tapissé de végétation dense. C’est beau à couper le souffle. Nous rejoignons le village qui est à un KM en annexe.



À peine arrivés dans le village, les habitants nous reconnaissent et viennent discuter. On n’a même pas le temps d'aller se balader ! Le temps est encore gris et humide, malgré la période : normalement, ce n’est pas la saison des pluies ici…



la voie royale

La pétanque a remplacé le bingo qui est illégale car ils jouent pour de l'argent



Cyril, le plus beau tatoué des Marquises !

l'artisanat 

il sculte une corne dans laquelle on souffle comme dans les coquillages


Nager avec les dauphins… et dormir avec les fuites


Mais le lendemain matin, une belle surprise nous attend : une cinquantaine de dauphins sillonne la baie. Je me jette à l’eau pour ma natation matinale, et je me retrouve entourée de souffles, de silhouettes furtives et de jeux acrobatiques. L’émotion est intense. J’ai rarement vécu un moment aussi puissant.


Après le petit-déj, j’y retourne avec ma GoPro, bien décidée à filmer. L’eau est trouble, sombre, et je ne vois rien à plus de 5 mètres, même avec des dauphins juste à côté. Mais les sauts et cabrioles à la surface valent toutes les images sous-marines. Je passe des heures dans l’eau, complètement émerveillée.



Hélas, le lendemain, ils ne sont plus là. La pluie de la nuit a rendu l’eau marron, sans doute les a-t-elle chassés. Et quelle pluie ! Des orages violents, des trombes d’eau, et bien sûr… des infiltrations partout dans notre cabine avant.

J’ai passé une bonne partie de la nuit à lire dans le carré, espérant que ça passe. Puis, trop fatiguée, j’ai tenté de dormir mais impossible lorsque des gouttes d'eau vous tombent dessus. Je suis en mode contorsionniste pour éviter leurs trajectoires !Je fini même allongée à l’envers, tête au pied, serviettes trempées tout autour! Christophe, lui, dormait sous sa grande serviette, stoïque. Mais avec tout fermé, la chaleur était suffocante… Les joies de la plaisance sur un vieux voilier.


Retour à la “civilisation” à Vaitahu

Le lendemain, nous levons l’ancre direction Vaitahu, la “capitale” de Tahuata, située deux baies plus loin. Ici, la 4G fonctionne, et il y a un petit magasin : autant dire le grand luxe !

Nous déjeunons chez Jimy, qui propose quelque chose qui se rapproche d’un restaurant, chose rare sur les îles. Le ciel est toujours uniformément gris, et je profite d'internet pour mettre à jour mon blog.

l'église est magnifique




Les plages de Tahuata: c'est plutôt rare aux Marquises

Nous avons poursuivi notre séjour à Tahuata avec quelques jours dans la baie d’Anamoena, connue pour ses longues plages de sable blanc. Le débarquement n’est pas toujours simple à cause des rouleaux : Christophe préfère me déposer à terre et revenir me chercher ensuite, plus prudent !





Snorkeling intéressant : Manta, tortues et dauphins !

Tahuata est l'ile des Marquises où il y a le plus de corail mais c'est tristounet par rapport aux Tuamotu. J'étais cependant surprise de retrouver les mêmes poissons mais dans un cadre beaucoup moins joli et surtout une eau trouble comme souvent aux Marquises.
J’ai passé des heures dans l’eau à explorer les fonds en snorkeling. Le deuxième jour, jackpot : une raie Manta, quatre tortues et même des dauphins dans une seule session ! Que demander de plus ? Bon, comme souvent aux Marquises, l’eau est pleine de petites créatures gélatineuses qui piquent plus ou moins…  J’enfile haut à manches longues et pantalon lycra, mais mes mains et mon visage restent exposés. Tant pis : les tortues et les Mantas en valent la peine et elles se régalent !



Contrairement à d'autres baies marquisiennes, pas de vents catabatiques ici. Cela dit, une nuit, le vent a bien soufflé, autour de 30-35 nœuds. J’ai passé une partie de la nuit dehors à veiller pendant que le capitaine dormait paisiblement, après avoir vérifié que l’ancre tenait bon.

Week-end de Pâques à Hapatoni

Après cette parenthèse plage, direction Hapatoni où nous avions convenu de retrouver nos amis Cathy et Willy pour le week-end de Pâques. En chemin, une courte escale à Vaitahu nous permet de faire un ravitaillement… et de profiter d’un spectacle de dauphins dans la baie !



À Hapatoni, les retrouvailles sont joyeuses et les repas partagés nombreux. Le dimanche de Pâques, nous avons été invités chez Tehina avec un autre couple de voileux amis. Après une messe très chaleureuse dans la salle paroissiale (l’église étant en travaux), nous avons partagé un repas délicieux et animé par quatre chanteurs marquisiens. Quatre heures de chants traditionnels envoûtants qui ont fait de ce déjeuner une journée inoubliable !





Tehina






Nager avec les dauphins, encore et encorec'est que du bonheur !

Cette baie est réputée pour sa troupe de dauphins résidents. L’année dernière, le vent m’avait empêchée de vraiment en profiter. Cette année, je me suis rattrapée avec passion ! Je passais des heures dans l’eau, nageant à leur rencontre, les écoutant souffler autour de moi. La premiere fois que j'ai nager timidement vers eux et que je me suis trouvée encerclée,  entendant leurs souffles tout près de moi j’ai été submergée par l’émotion.

Les premiers jours, le temps était couvert et la visibilité sous l’eau très faible. Je pouvais être à 4-5 mètres d’eux sans les voir sous l'eau. Frustrant ! 


Mais le soleil a fini par pointer le bout de ses rayons, et là… c’était magique. Voir les dauphins nager en pleine lumière, sous l’eau, c’est le genre de moment que je n’oublierai jamais. Même les piqûres de plancton ou méduses ne me faisaient pas fuir !


Je suis contente de partager cela avec vous dans cette video et je vous laisse imaginer le bonheur que j'ai resenti ! Heureusement le jour ou il fallait quitter Hapatoni pour se diriger vers mon avion de retour, les dauphins n'étaient pas là ce qui a rendu mon départ plus facile. 

Dernière escale : solitude et baignade 

Avant de quitter Tahuata nous faisons une dernière escale à Hanamenino, à l’entrée du canal du Bordelais en route pour Hiva Oa. Nous sommes seuls au mouillage : un luxe rare ces temps ci. Je retrouve le plaisir simple et délicieux de me baigner nue dans une mer tranquille.

Nous allons faire un tour à terre, mais les quelques cabanes sont vide. Ils doivent venir que pour faire le coprah ou pour les vacances.
 Le calme est total, presque irréel après l’agitation des derniers jours. La nuit aucune lumière venant de la terre, nous étions submergés par un magnifique ciel étoilé.















3 commentaires:

  1. Tes récits étaient passionnant, tes photos magnifiques, tes vidéos émouvantes. Merci!

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  2. superbes
    Regine de Nice

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  3. De superbes photos et tes enregistrements sur les dauphins c'est Magique !

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