C’est quand même un comble : être entourés d’un paysage grandiose, au cœur d’une baie mythique des Marquises, et passer nos journées enfermés dans les coffres arrières à jouer les mécaniciens !
Mais c’est pourtant ce que nous avons fait pendant un jour et demi.
La barre avait lâché. Plus précisément, le point d’attache d’une des drosses s’était arraché, et il fallait absolument réparer pour pouvoir manœuvrer à nouveau.
Nous avions bien une barre franche de secours, mais impossible malgré toutes les diverses pinces emprintées, de desserrer le bouchon prévu pour l'installer.
Christophe et moi étions chacun dans un coffre, à jongler avec les outils, la lampe frontale, la patience et les contorsions.
Franchement, je suis bluffée.
Moi qui pensais qu’il ne savait pas bricoler…
En fait, il sait très bien faire, il préfère juste payer quelqu’un pour faire le boulot à sa place. Mais ici, pas le choix.
Et il s’en est sorti comme un chef.
Il a aussi fallu démonter la colonne de barre et le compas, parce que la chaîne de transmission avait déraillé.
Un vrai chantier dans le cockpit !
La série noire continue… avec les toilettes !
Deux jours plus tard, la pompe des toilettes nous lâche à son tour…
Pas de pompe neuve de rechange à bord, donc rebelote : démontage complet.
Et là… surprise : un petit poisson s’était coincé dans l’aspiration !
Encore un ! On se demande s’ils ne font pas exprès à force…
Christophe a encore réparé ça, sans jurer comme à son habitude. Pas un mot plus haut que l’autre. Il se bonifie avec l'âge...
Jamais deux sans trois ...
et ça continue ! Maintenant c'est le moteur de l'anexe qui fait des siennes ! et en plus il pleut ! Là s'en est trop pour Christophe qui sénerve et jure comme un chartier ! je m'éclipse et le laisse réparer ...
La pluie, le village et la vie sociale marquisienne
Depuis notre arrivée, il pleut souvent, parfois même toute la journée.
On a quand même réussi à aller se promener dans le village.
Comme d’habitude, les Marquisiens sont adorables, généreux, et accueillants.
Mais ici, on sent une petite concurrence entre familles : chacun veut inviter les voileux à dîner (moyennant finance), comme une sorte de surenchère d’hospitalité déguisée. Ce n'était pas comme cela l'année dernière.
C'est la course au business ! Tout le monde veut nous vendre des fruits dès qu'on débarque. Etrange, ce n'était pas comme cela l'année dernière. Heureusement lorsqu'on pénetre plus loin dans le village on retrouve des habitants généreux qui nous offrent leurs pamplemousses.
Nous avions bien sympathisé avec les voileux qui nous avaient aidés à notre arrivée, mais ils sont repartis au bout de trois jours.
Maintenant, nous sommes entourés de voiliers étrangers, une dizaine, mais aucun vrai lien ne s’est créé.
Cette magnifique baie d'Hanavave est aussi appelée la baie des Vierges. Autrefois, c'était plutot la baie des Verges à cause de la forme des rochers mais les Jésuites ont modifier le nom !!!
Nous avons attendu le retour des chasseurs qui étaient partis depuis la veille chasser de l'autre côté de l'ile. Ils chassent les cochons sauvages avec leurs chiens et aussi la chèvre sauvage. j'étais très triste de voir la maigreur de leurs chiens et la façon brutale dont ils les traitaient.
Nous avons aussi assisté au retour des footballeuses qui avaient été gagner 11 à zéro à Tahuata, l'ile voisine. Elles sont accueillies avec des colliers de fleurs.
![]() |
la prière pour remercier d'etre de retour au village |
Et bien il a du courage ! et comme d'habitude de bien belles photos
RépondreSupprimer