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13 avril 2025

Fatu Hiva , Hanavave : entre jungle, rencontres… et rafales de 60 nœuds !

 


Dès que la pluie s’est calmée, nous avons enfin pu faire la randonnée jusqu’à la cascade d’Hanavave. Une petite marche d’une heure dans une végétation dense et luxuriante, récompensée par un bain frais et revigorant au pied de la chute d’eau.












Chaque sortie dans le village se solde par de belles rencontres et bien souvent, des cadeaux de fruits : pamplemousses, papayes, bananes… L’hospitalité marquisienne dans toute sa générosité.

Nous avons organisé un repas chez Jacques et Désirée, nos amis rencontrés l’an dernier. Un couple de Français venant des Galapagos avec leur magnifique voilier Amel s’est joint à nous, et nous avons tout de suite accroché. Le lendemain, nous sommes retournés chez eux pour assister à une démonstration de fabrication de tapa par Désirée, pendant que Jacques et son fils nous montraient leurs sculptures en bois.

Le tapa est fabriqué à partir d'une tranche d'écorse d'arbre; C'est la spécialité de l'île de Fatu Hiva.  Pour ceux que ça interesse, voici les expliquations de Désirée 



Nous avons eu la chance de voir des raies Manta tourner dans la baie. J'ai remis en service avec plaisir ma GoPro. Comme vous pouvez le constater, l'eau n'est pas aussi claire que dans les Tuamotu !



Par temps clair, nous avons entrepris la montée jusqu’à l’antenne qui surplombe la baie des Vierges. Un effort intense : 9 km pour 600 m de dénivelé. Mais quelle récompense en haut ! Vue spectaculaire sur la baie et les montagnes qui l’encerclent.


le village d'Hanavave et son petit port






Journée mémorable à Omoa

Nous avons ensuite décidé de passer la journée dans le deuxième village de Fatu Hiva, Omoa. Le mouillage étant trop exposé, nous avons embarqué avec Jacques sur son petit bateau à moteur. Karine et Philippe étaient de la partie aussi.


La traversée a démarré sous une petite pluie… qui s’est transformée en véritable tempête tropicale ! Trempés jusqu’aux os, nous avons bravé des trombes d’eau pour rejoindre le village.

Premier arrêt au magasin, seul endroit où on peut payer par carte sur l’île. Nos amis fraîchement arrivés n’avaient pas de monnaie locale, et le magasin a accepté de leur faire du cash en carte, moyennant commission. On a enchaîné avec une balade vers les pétroglyphes de la baleine.




promenade en ciré dans la gadoue


la rivière était chocolat !!

Plus loin dans la vallée vers un captage d’eau servant à produire de l’électricité. Mais entre les bourrasques qui couchaient les bananiers et une noix de coco tombée à un mètre de nous, on a préféré faire demi-tour !


Pour le déjeuner, par chance, le seul snack du village était ouvert… mais il ne leur restait ni viande, ni poisson; on a du se contenterd'une assiette de frites !! 


Jacques, originaire d’Omoa, nous a ensuite présenté des amis et la famille, nous faisant découvrir les tapa faits par la femme de son frère. Il a même réussi à nous dégoter quelques mangues alors que ce n’est plus la saison !

fabrication de colliers de fleurs





Sur le retour vers Hanavave, le temps s’était levé et la navigation était magnifique. Les falaises, les petits fjords, les couleurs changeantes… grandiose ! Jacques nous a même amenés dans une faille dans la falaise, impressionnante à souhait.




Mais à notre retour dans la baie… mauvaise surprise.

Une grosse tempête tropicale avait frappé la baie en notre absence. Des rafales jusqu’à 50 nœuds dans la baie (plus de 90 km/h), et 60 nœuds en mer (plus de 110 !) ont sévit pendant 3 heures. Cette baie est réputée pour ses vent catabatiques mais là c'était costaud ! 😱

L'anexe de nos amis s'est retournée et personne n'a pu venir la remettre à l'endroit  avant peut être une heure à cause de la tempête. Chez nous, le bimini et la capote ont été déchirés et un bateau nous a percuté ayant perdu le controle de son bateau ! 

Heureusement, Sercul est solide : la coque n’a rien, mais le balcon avant est tordu.

Des voisins nous ont envoyé cette

 vidéo, d'autres ont pris les coordonnées du voilier



Malgré nos 70 mètres de chaîne, nous avons dérapé de 60 mètres ! Notre ancre a fini par raccrocher, sinon nous partions à la dérive en pleine mer… Tous les bateaux dérapaient et lutaient pour leur propre survie et personne n'aurait pu intervenir !! Il y a eu des dégats mais aucun bateau au sec.

Nous avions mouillé par 20 mètres de fond, et étions rendus à 36 ! Inimaginable de devoir plonger à cette profondeur pour décoincer quoi que ce soit.

Nous avons voulu remouiller et comme un souci n’arrive jamais seul, impossible d’embrayer.  La manette restait coincée, malgré tous les lubrifiants qui d'habitude résolvaient le problème. Christophe a dû déconnecter le câble d’embrayage au niveau du moteur et… me voilà promue “matelotte embrayage” !

Mon nouveau rôle : actionner manuellement l’embrayage au moteur, et remonter actioner la manette des gaz pendant que Christophe est à l'avant pour mouiller ou remonter l'ancre. Une vraie chorégraphie pour les manœuvres, qu’il va falloir répéter jusqu’au chantier dans 10 jours, faute de mécano disponible sur place.

Beaucoup de voiliers sont partis le jour meme ou le lendemain. Nous étions 19 bateaux et nous ne sommes plus que cinq !

Nous quitons Fatu Hiva demain après 10 jours à Hanavave. J'aime beaucoup cette île pour ces habitants son acceuil et la beauté du site. Nous n'avons pas été gâté par le temps mais nous avons quand meme eu quelques beau coucher de soleil




2 commentaires:

  1. Quelle aventure ! heureusement vous les esprits de Fatu Hiva étaient avec vous !

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  2. Incroyable ce séjour à Fatu Hiva, rempli d'aventures. Merci pour le partage pour le tapa, la vidéo et les explications sont géniales ! J'adore quand les anciens partagent leur savoir 😍
    Grosse frayeur pour le bateau, en voyant la vidéo j'ai bien eu peur, alors vous je n'imagine même pas! Faa'ito'ito pour les manœuvres jusqu'aux réparations du bateau!
    Bises à vous deux, prenez soin de vous!

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