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13 février 2025

Tikehau

 



Nous avons quitté Makatea à 5h30, déterminés à rejoindre Tikehau avant la tombée de la nuit. Cette fois, fini le pré serré épuisant ! Nous naviguons au bon plein, une allure que Sercul affectionne particulièrement. Avec 15 à 20 nœuds de vent et toutes voiles dehors, nous filons à 5 ou 6 nœuds, profitant pleinement de cette traversée agréable.

Seul imprévu : un grain soudain, portant le vent à 35 nœuds. Il nous force à prendre un ris, mais l’incident est vite maîtrisé. À 14h30, après 9 heures de navigation, nous franchissons la passe de Tikehau et jetons l’ancre juste après, heureux de cette journée en mer sans embûches.

Nous avons mouillé là où, l’an dernier, un pêcheur nous avait promis de nous montrer comment sortir un requin d’un piège à poisson. Malheureusement, il n’est pas là cette fois.

Avant de mettre pied à terre, nous faisons un détour pour saluer l’équipage de Mister Fizz, un autre bateau arrivé dans la soirée. L’ambiance est si bonne qu’on y passe deux heures ! et du finalement nous n'avons pas été à terre.

Le lendemain matin, mission ravitaillement avant de repartir vers l’îlot des raies manta. Christophe est au bord du gouffre : plus de bière, plus de viande ! Un vrai drame. Il met la main sur un énorme morceau de bœuf congelé de 2 kg, venu tout droit d’Uruguay. Aïe aïe aïe, je sature déjà !

Motu Mauu : le spot des raies Manta

Nous jetons l’ancre au Motu Mauu, un lieu calme, isolé et splendide. Nous sommes seuls au mouillage, bercés par le doux balancement du lagon.

Nous espérions nager avec des raies manta, comme c’est souvent le cas ici, mais la nature est imprévisible : elles ne sont pas au rendez-vous. Petite déception. Mais d’autres merveilles nous attendent…



Ici, nous sommes bien aux Tuamotu : des requins pointe noire tournent constamment autour du bateau, accompagnés d’une escadrille de rémoras en quête d’un abri.

En explorant l’îlot, nous avons le bonheur d’observer les Gygis, ces magnifiques oiseaux blancs aux envolées acrobatiques, dignes de la Patrouille de France. Ils ont une particularité fascinante : ils ne construisent pas de nid, mais déposent leur œuf à l’intersection de deux branches. Nous avons même découvert un oisillon minuscule, tout seul sur sa branche, semblant perdu mais étonnamment serein.



Snorkeling en liberté !

J’ai profité à fond du snorkeling. Pour une fois, je pouvais rentrer au bateau par moi-même ! Normalement, nous partons en annexe, et Christophe, qui se lasse vite, doit attendre que j’aie fini. Là, j’ai eu tout mon temps pour explorer les fonds sous-marins, observer les poissons-papillons, les bénitiers fluorescents et les coraux vivants qui s’étendent en véritables jardins aquatiques et les requins pointe noires !

Prochaine escale : le Jardin de l’Éden

Après deux jours en mode sauvage sur ce motu paradisiaque, nous levons l’ancre pour parcourir encore 11 miles à l’intérieur du lagon. Direction : le Jardin de l’Éden. Ce nom promet déjà une escale inoubliable…

La navigation dans les lagons reste toujours un défi, surtout quand de nombreuses zones ne sont pas cartographiées. Il faut slalomer entre les patates de corail, ces formations rocheuses étonnantes qui parsèment les fonds marins. Christophe, toujours aux aguets, repère ces obstacles sur une image satellite et les reporte minutieusement sur la carte de notre trajet. Le mouillage, entre ces « patates », n'est pas simple à trouver, mais l'environnement demeure paradisiaque.


le contraste avant l'orage !



Le Jardin d’Éden, comme on l'appelle ici, abrite aujourd’hui deux familles qui, au total, ne comptent que 13 personnes vivant en autarcie presque complète. Cette aventure communautaire religieuse a débuté il y a tout juste trente ans, en novembre 1993, avec pour objectif de revenir à l’origine de tout. Le motu s’étend sur 3 hectares.

La communauté cultive ses propres fruits et légumes de saison, élève des porcs et des poules pour les œufs. Elle produit également du sel, du miel et de l’huile de coco. Le surplus de leur production est vendu aux navigateurs de passage, aux habitants de l’atoll, voire même parfois aux magasins Les seuls produits importés sont la farine, le riz, les pommes de terre, les carottes, l’ail et l’oignon.

Lors de notre visite, nous avons pu acheter de la salade et des œufs, ce qui nous a permis de goûter un peu à cette vie simple et authentique. Bien que les options soient limitées, l'expérience reste riche et pleine de découvertes inattendues.


culture de vanille









les noddis ces petits oiseaux noirs à la tête blanche prenne du repos sur Sercul



Nous sommes retourner pres du village et avons mouillé devant le club de plongée Coco Dive avec lequel j'ai fait 3 plongées dans la passe dont une au coucher de soleil

Les deux premières avec un fort courant rentrant furent sportives. Il y a vraiment beaucoup de poissons , c'était top, même si nous n'avons pas vue le héros du coin: le requin marteau. Nous avons vu un gros requin Tapete,  les pointes blanche de récif. Mais la dernière au couché de soleil nous a permis de voir des Tapetes et le fameux requin marteau; une belle femelle de 4 à 5 m de long. L'émotion était forte, mon coeur battait à fond la caisse et j'ai consommé beaucoup d'air comme tous mes jeunes partenaires de plongée !



2 commentaires:

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