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27 avril 2024

Traversée des Tuamotu aux îles sous le vent


Christophe a  beaucoup hésité sur la date et l’heure de départ pour cette traversée de 2 jours car ils annonçaient un gros coup de vent à partir du week-end et pour toute la semaine. Il a passé des heures à étudier toutes les météo et les différentes possibilités.

En partant mercredi, on aurait à faire  beaucoup de moteur.  En partant jeudi on devrait arriver avant le plus gros de la tempête. 
Nous sommes donc partis jeudi midi par un temps très calme. Après avoir franchit la passe sous grand voile et moteur, nous avons naviguer sous voile uniquement. En longeant Tikehau la mer était tellement calme que j’ai même préparé un magret de canard ! Et  le reste de poisson cru de la veille comme entrée.
Toute la traversée nous avons lutté pour ne pas aller trop vite car il est préférable de ne pas arriver de nuit. Il ne fallait pas traîner non plus car le gros coup de vent commençait dans la matinée de samedi ! 
Comme précédemment  j’ai pris le premier quart qui a été perturbé par plusieurs averses. Christophe a été dormir à 20 h mais le premier grain le réveille à 22 h, puis le suivant à 23 h. Le moindre tour de winch quand j’essaie de réduire les voiles,  le réveille ! 
Pour laisser Christophe dormir, je joue les prolongations jusqu’à 2 du matin. Heureusement que j ai ma musique !
Le deuxième jour, le vent est beaucoup plus fort et la mer est très agitée et hachée . On arrive à avoir 2 ris dans la grande voile et seulement un mouchoir de poche devant et à avancer quand même à 5,5 noeuds ! Il y a probablement force 6 avec jusqu’à 30 noeuds dans les rafales. Tout ceci sont des estimations car il n’y a rien à bord pour mesurer la vitesse du vent ( ça fait partie  des nombreux " cassés et pas remplacés" du bateau !!! )
La mer est très agitée avec des creux de 3 m et tout déplacement dans le bateau est périlleux. Je tremble quand Christophe doit aller sur le pont à l’avant du bateau pour prendre des ris par ce temps. Il arrive en général à anticiper pour le faire avant les grains !
Nous passons la deuxième nuit avec 3 ris dans la grande voile ( une première depuis qu’il a cette voile) et le génois roulé pour faire l’équivalent d’un tourmentin,  et, malgré ca on avance toujours à 5,5 noeuds !
Pendant la nuit, alors que le vent hurlait, un mur d ’eau noire attaquait régulièrement l’arrière du bateau pour essayer de le coucher. Cela ne poussait pas à la sérénité surtout qu’en  plus mon estomac n’était pas au mieux. Je n’ai donc pas joué les prolongations et à minuit j’ai réveillé Christophe qui avait bien dormi. J’ai réussi à dormir 4 heures et j’ai repris le quart pour permettre au Captain de redormir un peu avant l’arrivée dans la passe.
Nous franchissons la passe de Teavapiti ( Raiatea) à 6 h 20 sous génois seul, 15 minutes avant un gros paquebot de croisière. Ouf ! Quel bonheur d être dans le calme du lagon. On a toujours le vent mais la mer est plus calme.
Après avoir passé la ville de Uturo et traversé le lagon nous avons rejoint l’île de Taaha. Nous avons pris une bouée mise à disposition par une ferme perlière, dans la baie abritée d Apu.
Il était 7h30 et nous étions cassé par cette belle navigation  sportive.
Un bon petit  déjeuner puis on a été dormir une heure ( après avoir appelé ma sœur bien sur 😉)





25 avril 2024

Tikehau

Lorsque nous étions secoués aux mouillages des Marquises,  je me prenais à rêver des beaux lagons calmes des Tuamotus à l’abri de la houle. En fait , il n’en est rien. Je me suis rendu compte que les mouillages dans les lagons peuvent se révéler tout aussi inconfortables.  

Nous avons relevé l’ancre à 5h45 de Rangiroaavec un peu de difficulté car elle était prise dans une patate. Le passage de l autre passe de Rangiroa s’est faite sans problème avec le courant sortant qui nous a propulsé jusqu’à 9 noeuds ! 
La navigation était sympa avec un bon vent arrière et le génois tangoné. On avait environ  25 noeuds de vent.
Pas de soucis dans la passe de Tikehau puis on a suivi le chenal jusqu’au village où l’on a mouillé vers 15h45.
Nous avons été bien secoué toute la nuit. Le lendemain idem. Nous allons à terre voir un club de plongée et découvrir le village. Le vent a fraichit  d avantage et nous n’avions pas du tout envie de retourner sur le voilier qui tangait beaucoup. On a donc déjeuner à terre et on s est balader toute la journée. 
Vers 16h il a bien fallut rentrer à bord mais ça tangait encore grave.


J’avais réservé mes plongées pour mardi on avait donc 2 jours pour aller se balader. Comme les mantas ne sont plus à leur spot de nettoyage depuis un mois, nous avons opté pour l île aux oiseaux, pratiquement de l’autre côté de l atoll. 
Christophe n était pas ravi de circuler dans le lagon plein de patates mais il a préparé la route en repérant les patates par stallite.  J’ai passé deux heures à faire la vigie à l’avant du bateau avec chemise et pantalon anti UV. Je n’ai pas servi à grand chose car Christophe avait choisi une super route mais il est toujours partisant de ceinture plus bretelles ... ( double sécurité).


J’ai beaucoup aimé me promener sur l’île pour observer les oiseaux. Ça change un peu des poissons !
Il y a divers espèces de sternes : des blanches (gygis), des noddis à tête blanche et des noddis bruns. Les noddis font leurs nids avec des feuilles.











Sternes, nodis à tête blanche



Fou de Bassan a pieds rouges

Sterne, nodi brun

Fou de Bassan à pieds rouges

Ces belles sternes blanches qui ont un vol très gracieux ont la particularité de ne pas faire de nid. Elles pondent leur œufs directement sur la branche en les collant avec de la salive et les petits naissent avec de grandes griffes pour s’accrocher aux branches. Malheureusement on n’a pas vu d’œufs. Il est probable qu’étant donné le vent de ces derniers jours ils ont du tomber.





Gygis (sterne) adulte

Jeunes gygis



L’art du camouflage avec ce poulpe


Un beau crabe marin

Mes deux plongées était superbes. La 1ère, nous sommes descendu dans un trou appelé la grotte aux requins qui descend jusqu’à 100 m de profondeur. Nous nous sommes limité à 42 m ce qui est un record pour moi et même si les requins gris juvéniles ne sont pas remontés nous faire un petit coucou, l’ambiance Grand Bleu était top.
A la 2 ème plongée,  nous avons eu la chance de voir une raie manta et un requin marteau énorme  ( désolée ça ne rend pas sur la vidéo). 
Seuls les requins pointes blanches et requins dormeurs (ou nourisses) peuvent respirer sans nager. On voit sur la vidéo ces mouvements de mâchoires qui leur permettent de se ventiler. Les autres requins se noient s ils ne nagent pas.
On voit aussi le blanchiment important des coraux que tout le monde constate. Ceci est dû à l’augmentation de la température de l’eau


Très bonne impression de ce club Coco Dive et de la pension Hotu où il se situe. Nous y avons déjeuné 2 fois  et j’ai pu manger ma première langouste depuis que je suis en Polynésie. 

Nous avons ensuite lever l’ancre pour retourner vers la passe et mouiller près d’un village de pêcheurs. Le coin est très sympa. Nous avons fait le tour de l’île à pied, ainsi qu’un snorkeling dérivant courant rentrant en tenant l’annexe. On n’a pas vu grand  chose ...

Un hoa qui laisse circuler l’eau entre l’océan et le lagon

Cabane de pêcheurs 




Nous avons pu profiter de beaux coucher de soleil.


Nous avons sympathisé avec des pêcheurs qui nous ont invité à venir voir leur travail sur leur parc à poissons. 
Ces pièges souvent installés près des passes servent à attraper les poissons et à les maintenir en captivité jusqu’à leur consommation. Ils y avait plein de poissons de toutes sortes, (on se serait cru dans un aquarium ) mais aussi des requins pointes noires qui non seulement ne sont pas mangés  car protégés mais en plus se servent dans le garde manger. Les pêcheurs sont sensé les sortir du parc pour les relâcher.  J’aurai beaucoup aimé voir ça mais malheureusement on devait appareillé... Dommage ! L’invitation est lancée pour lors de notre prochain passage.
 Les explications sont intéressantes mais pas toujours facile à comprendre à cause de leur accent. Il nous explique qu ils mettent des aimants à l’entrée des pièges pour éloigner les requins.




Ils nous ont aussi apporté une carangue pour notre dîner. Après avoir prélevé les filets, j’ai jeté les carcasses à l’eau et nous avons pu constaté que nous étions bien entourés. Il y avait plein de requins pointes noires mais aussi un grand requin bordé . J’ai décidé de mettre la Gopro à l’eau mais tout en restant sur le bateau car tout ce petit monde était en mode chasse ! Ils ont attaqué  la Gopro plusieurs fois !! Heureusement que je la tenais bien et que j’avais une perche !

Avec requins en premier plan !


Ainsi se termine notre séjour de plus d’un mois aux Tuamotu que j’ai  beaucoup aimé.  Il faut dire que j ai fait des plongées magnifiques.
Ma relation avec les requins a beaucoup évolué durant ce séjour et j’ai  beaucoup moins d appréhension à leur contact.
Nous appareillons pour 2 nuits en mer  vers un nouvel archipel, l’archipel de la Société et notamment les îles sous le vent.



Vous pouvez voir la carte et me suivre sur ce lien


18 avril 2024

Rangiroa : l’île aux récifs et le lagon bleu

 Le lagon de Rangiroa est le plus grand de Polynésie et le 2ème plus grand au monde. On pourrait y faire entrer toute la presqu'île de Tahiti,  plus la moitié  de Moréa  !

Christophe m’avait prévenu qu’il n’avait pas l’intension de naviguer dedans. Seulement voilà,  on m’avait recommandé  ( merci Éric F) de ne pas rater le lagon bleu. J’ai donc offert à Christophe une journée de repos de navigation en temps que captain en partant en excursion à l’île aux récifs et au lagon bleu en hors bord. 
Ce fut une excellente journée  ( surtout que la bière était à volonté !!! 😉).
La première halte se fait à l’île aux récifs. 








A cet endroit, la barrière de corail a été soulevée suite aux mouvements  des plaques tectoniques et a été fossilisée par les années. Cela donne des paysages très particuliers avec des très belles couleurs.











Après une petite pose tressage, boissons et noix de coco, nous repartons pour 45 minutes de bateau jusqu’au lagon bleu.

Les habitants de l’île 



Deuxième étapes, le lagon bleu
C’est en fait un lagon dans le lagon, d’une couleur magnifique. 
Sur cette photo aérienne "empruntée" au guide, le niveau de l’eau est beaucoup plus bas qu’actuellement.








Ce lagon sert de nursery aux requins pointes noires. 



Apres une session de snorkeling, c est sur le petit îlot qui borde le lagon bleu que nous avons partagé un bon repas avec une mention toute particulière pour l’excellent pain coco !

Au retour nous avons fait un tour dans la passe de Tiputa à la rencontre des dauphins. Certes on les a aperçu, mais nous n’avons pas eu la joie de les voir sauter.
On a fini la journée par un snorkeling en bordure du petit îlot qui se trouve au fond de la passe. Nous y avions déjà été la veille avec notre annexe en fin de mâtinée avec une meilleure lumière.
Et pour finir la journée en apothéose rien de tel que de chanter en grattant guitares et ukuleles.
L’équipe était fort sympathique . Je recommande Orava excursion.