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18 janvier 2025

Cap à l’Est : vers les Tuamotu



Nous amorçons notre retour vers l’est, une direction souvent redoutée par les navigateurs en raison des alizés dominants qui soufflent habituellement de face. Cependant, une zone de convergence dans le Pacifique sud nous offre une opportunité rare : des vents favorables et une mer plus clémente. L’objectif est de profiter de cette accalmie pour nous rapprocher des Tuamotu, mais avant cela, nous faisons quelques escales en chemin.


Escale express à Tahaa

Nous avons choisi de zapper Bora Bora cette fois-ci, notamment en raison des frais obligatoires pour passer la nuit sur une bouée. À la place, nous avons mis le cap sur Tahaa. La traversée de 11 heures s’est déroulée dans des conditions idéales : une houle longue d’à peine 1 mètre et un vent de travers soufflant entre 10 et 15 nœuds. Une navigation agréable et apaisante ! 

Nous sommes passés entre les grains !


on apperçoit Bora à l'horizon

Nous avons passé la nuit amarrés à une bouée devant une ferme perlière. Le cadre était superbe, mais nous avons repris la mer dès le lendemain matin pour Huahine.


En route pour Huahine

Le chenal entre Tahaa et Raiatea est souvent connu pour ses vents soutenus, mais ce matin-là, c’était un calme plat avec des images magnifiques.



Après environ 5 heures de navigation, avec un peu plus de vent et une mer légèrement agitée, nous avons atteint Huahine, une île que nous affectionnons particulièrement.

La houle se brise sur la barrière de corail

Franchissement de la passe

Nous avons passé deux jours à Fare, la capitale, où nous en avons profité pour refaire le plein de vivres dans le grand supermarché 😃 et faire laver notre linge sale. Fare est toujours une escale agréable avec son ambiance conviviale et ses commodités. Nous aurions bien aimé nous attarder davantage et profiter de l’Happy Hour du Yacht Club 🤪, mais une dépression étant annoncée, nous avons dû lever l’ancre rapidement.


Direction la baie d’Avéa

Pour nous mettre à l’abri de la dépression, nous avons décidé de nous réfugier dans la baie d’Avéa, au sud de l’île. Ce lieu paisible et loin des passes offre une meilleure protection contre la houle, et nous espérons pouvoir y attendre tranquillement le retour de conditions plus favorables pour poursuivre notre route vers les Tuamotu.


Il n'y a pas que les bateaux qui viennent se mettre à l'abri ! C'est Daniel qui fait du AirB&B

Tempête à Huahine : deux jours confinés à bord

La dépression annoncée ne nous a pas épargnés. Pendant deux jours, nous avons essuyé des vents soufflant entre 30 et 40 nœuds, (60 à 70 Km/h )accompagnés de fortes pluies. Le bateau était secoué par un clapot incessant, mais contre toute attente, nous avons réussi à dormir à l’avant, dans notre cabine habituelle.

Malgré ces conditions, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer. À vrai dire, une surprise peu agréable a occupé nos journées : nous avons découvert environ 20 cm d’eau dans une partie du fond du bateau.  Heureusement, elle n’avait pas atteint le moteur, mais cela signifiait que nous ne pouvions pas utiliser la pompe de cale électrique. Nous avons dû nous armer de patience et vider manuellement l’eau avec une pompe à main et une éponge – une opération qui nous a pris un temps fou.

Une fuite difficile à localiser

Nous avons passé un bon moment à chercher l’origine de cette infiltration. Une première inspection nous a permis de repérer une petite fuite au niveau de la vanne d’eau de mer. Nous avons tenté de la colmater en ajoutant un collier de serrage, pensant avoir résolu le problème. Mais, surprise désagréable au réveil : la cale était de nouveau pleine d’eau.

Après une nouvelle séance de vidange, nous avons découvert que la pompe à eau de mer de l’évier était en réalité la coupable. Sa fuite était bien cachée sous la planche de support, ce qui nous avait empêchés de la repérer plus tôt. Christophe s’est attelé à la démonter pendant que je prenais des photos pour faciliter le remontage. À première vue, rien ne semblait cassé, mais la pompe continuait à fuir. Faute de joints de rechange, nous avons dû la condamner en attendant de pouvoir la remplacer. En attendant, nous faisons la vaisselle à l’eau douce. Cela va sérieusement augmenter notre consommation d’eau, mais avec les averses fréquentes que nous récupérons, ce n’est pas vraiment un souci.

Autre solution que je préfere, c'est faire la vaiselle à l'eau de mer assise sur la plage arrière. Avouez que vous n'avez pas la chance de faire la vaiselle assis(e) 😂😉

I


En quête d’une nouvelle pompe

Le seul shipchandler de l’île de Moorea ne disposant pas de cette pièce, nous avons dû nous tourner vers Tahiti, où nous avons finalement trouvé la pompe. Nous avons profité du passage de Gogo, (vous vous souvenez, le super ami de mon fils que vous vouliez que j'adopte !!! 🤣😂 ), qui vient nous voir prochainement à Moorea, pour lui demander de nous l’acheter et de nous l’apporter.


Apres le passage de la tempête 

Une fois la tempête calmée, nous avons fait un petit snorkeling. J'ai pu observer les raies Léopard et les raies Pastenague qui se nourissent de petit crustacés enfouis dans le sable.





Après une journée à Fare nous avons repris la mer pour rejoindre Moréa avant que les alizés ne tournent.

Bye bye Huahine

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