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18 février 2024

Fatu Hiva

 

Après une journée et 2 nuits plus calmes dans la baie de Hanateio nous avons décidé de faire route plus au sud vers Fatu Hiva. On remontra plus tard pour voir ce que je n’ai pas encore vu sur Tahuata et Hiva Oa. 

Suivez-moi pendant mon voyage « Polynésie  » sur https://www.polarsteps.com/IsabelledesMoutis/9605116-polynesie?s=5a0f8b9e-6c11-4f86-895c-470bc5174053

Ce fut une belle traversée avec 20 noeuds de vent, 1 ris dans la grande de voile et une vitesse moyenne de 6  noeuds. Nous avons mis 6 heures.
Heureusement que nous n’avons pas raté l’île 😉 car sinon la terre la plus proche dans cette direction était les Galapagos !! 
C’est la première île de l’archipel des Marquises à avoir été découverte en 1595.
Le Lonely dit que c’est l’île la plus méridionale, la plus arrosée, la plus luxuriante, la plus reculée et la plus authentique.
Il n’y a pas de piste d’atterrissage pour venir en avion, ce qui fait qu’il y a très peu de touristes. Un bateau du Pays transporte des passagers 2 fois par semaine.
Il n’y a que 2 villages sur cette île au relief très accidenté. 
Nous avons mouillé à Hanavave sous des pitons de basalte de formes phalliques. Les premiers  marins lui avait donné le nom de " la baie des verges" mais par la suite, les missionnaires ont rajouté un "i" salvateur et cette baie , réputée pour être la plus belle des Marquises est connu sous le nom de la baie des Vierges.


Le soir au couché de soleil les rochers prennent une teinte magnifique


Dimanche matin, j’ai été assister à la messe. Une fois n’est pas coutume et une messe en marquisien, c’est dépaysant. L’église est petite mais elle était bien remplie et les chants étaient très chaleureux. Les femmes avaient mise leurs belles robes du dimanche.





Fatu Hiva, est l’île du Tapa. Le tapa, c’est comme une étoffe non tissée faite à partir de l’écorce de certains arbres. Elle est utilisé pour la confection des costumes traditionnels ou bien elle sert de support à des motifs traditionnels ou œuvres d art diverses.
L’écorce d’arbre à pain, de banian ou de mûrier est fendu et décollée du bois. Elle est ensuite trempée dans l’eau pour l’assouplir. Les lamelles d’écorce d’une largeur d’environ 15 cm son battues avec un battoir à section carrée en bois de fer pendant de longues heures par des femmes. L’écorce s’amincie et s’élargie progressivement. La pièce est ensuite mise à sécher et des motifs sont peints à l’aidé de sucs de diverses plantes. La teinte du tapa varie selon le bois employé, du blanc à l’écru ou au marron clair.


Travail sur un grand morceau de tapa



Nous avons fait la connaissance d’un couple très sympathique Jacques et Désirée qui habitent en haut du village. Ils m’ont montré leur travail. Lui est sculpteur et elle fait du tapa. J’ai acheté 2 tikis sculptés en bois de rose. Le soir ils nous ont fait à manger  du poisson cru et de la chèvre au lait de coco. Il n’y a pas de restaurant mais les locaux sont toujours prêt à cuisiner pour faire goûter leurs plats traditionnels. Il y avait d’autres voileux, c’était sympa. J’ai  beaucoup discuté avec Désirée qui a vécu longtemps en France et parle bien français. Ils ont souvent un accent très fort et il est parfois difficile de les comprendre.

D’autres artistes du village

Le travail de Jacques




Son atelier 

Un jour nous avons été à la cascade, une belle promenade dans la nature.



Les locaux viennent se baigner dans le port et nous y retrouvons d autres voileux pour discuter



Pétroglyphes d un dieu 





Apres nous sommes montés par la route jusqu’à un point de vue. La route est très raide.





Omoa, l’autre village n’est qu’à 3 miles en  bateau mais la baie est petite et beaucoup moins bien protégée. Nous avons donc choisi d’y aller à pied et de se faire ramener en bateau.  On est partis à 6h15 afin de faire cette montée très raide à la fraiche et de n'a pas trop marcher en plein cagnard. On  est arrivés à 11h mais on a poursuivi  vers le haut du village pour aller voir des pétroglyphes. 

La baie d’Hanavave

Notre mouillage

Arrivée sur Omoa



Fleurs d Ylang Ylang utilisée pour son parfum





La route est dangereuse (en voiture) et peu fréquentée. Christophe qui l’a déjà faite en voiture dit qu’ils s’arrêtent pour prier la vierge à l’aller et pour remercier une fois arrivés. Certains virages doivent se prendre en 2 fois avec une marche arrière! 😲 

La vierge a sa couronne de fleurs !
 On a déjeuner et fait le retour avec un couple de voileux de Nouvelle Calédonie dont un fils a eu une médaille d argent aux JO de Tokyo en planche à voile et l’autre participera à ceux de Paris. Rencontre insolite !

On s’était arrangé avec Jacques pour qu’il viennent nous chercher avec sa petite plate en alu. Il rasait la côte qui est magnifique. 





On est rentré dans une faille et avec les vagues c’était super !



Retour à notre mouillage

Nous avons prévu de rester jusqu’à dimanche afin de supporter l’équipe de foot locale qui joue contre Papeete en coupe de France ! Nous ne sommes pas du tout fan de foot mais il faut savoir faire des exceptions pour le folklore 😉 
Avant le foot, il faut manger. Dans leur nourriture traditionnelle,  en plus du poisson cru il y a le fruit de l’arbre à pin. Il est cuit dans un feu de bois, puis épluché et malaxer avec un pilon. Cette pâte est ensuite mise dans du lait de coco. Autrefois ils laissaient fermenter cette pâte qu’ils mettaient dans des trous en pierre. Cela leur faisait  des réserves pour  les périodes de famine.

Arbre à pain

Le fruit

Épluchage du fruit cuit au feu de bois




Servit avec du lait de coco

Épluchage de la noix de coco pour faire le lait de coco

Pour répondre à la question " pourquoi sont ils tant tatoués" cela vient de leurs coutumes ancestrales. . C’était un symbole d appartenance à un clan, son rang social, son statut. Aux Marquises c’était même un rite initiatique. 
 Les missionnaires avaient interdit les tatouages ainsi que les danses considérés comme païens. Mais depuis les années 80 le tatouage, tout comme la danse, le chant et l’artisanat, est en plein renouveau d’où les Matavas, ces grands festivals qui ont lieu tous les 4 ans pour maintenir leur culture. 
Moi qui n’aime particulièrement les tatouages je les trouve superbe !

Le match de foot faisait parti de la coupe de Polynésie mais l’équipe de Papeete était beaucoup plus forte et ont battus les locaux à plates coutures. Tous les voileux étaient là pour supporter les locaux ce qui nous a permis de faire plus amples connaissance notamment avec 2 bateaux qui arrivaient tout juste de Panama venant donc de faire la Transpac.
Les enfants des voileux au premier rang

Le terrain de foot en bor de mer

L’équipe se baigne dans le port après ce match en plein soleil par 34 ou 36 degrés ! 




3 commentaires:

  1. Saluts les voileux, très sympa de te relire Isa...quel dépaysement et images superbes...coupe de France aux Marquises faut le faire. Artisanat magnifique.
    Big hug
    Pierre Alain

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  2. Oh la la comme je suis jalouse.... c est superbe encore un beau voyage à mettre dans ton coffre de vie bravo.... bisous vero

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  3. Quelle belle nouvelle expérience Isa !!! Très différente .. merci de partager 😘

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